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Comme chaque année, les accidents, qui se produisent lors de l'opération
d'égorgement, dépeçage et de découpage du mouton de l'Aid, sont nombreux.
Toutefois, cette année, d'après les informations communiquées par les services
du CHU Benbadis de Constantine, le nombre de blessés qui se sont présentés au
service des urgences de l'hôpital durant les deux journées de l'Aid, en
l'occurrence vendredi et samedi derniers, a diminué de moitié par rapport à
celui enregistré l'année dernière.
En effet, contacté hier, le directeur de la communication du CHU, M. Aziz kaabouche, a déclaré que 11O citoyens présentant des blessures plus ou moins légères ont été accueillis et traités par ses services. Parallèlement à cela, 25 cas d'empoisonnement et d'indigestion ont été traités en même temps. Commentant ces chiffres, notre interlocuteur a estimé que la régression du phénomène est le résultat des différentes campagnes de sensibilisation lancées à travers les médias et directement auprès de la population avant la fête du sacrifice. « Nous avons enregistré le premier jour de l'Aid 54 cas de blessures et 56 cas du même genre le second jour, a indiqué le responsable de la communication du CHU. Ces chiffres représentent, à peu de choses près, la moitié des cas qui ont été enregistrés l'année passée à la même occasion et qui avaient dépassé le nombre de 22O. Toutes ces blessures ont été contractées au cours de l'opération d'égorgement, de dépeçages et de découpage de la carcasse des bêtes du sacrifice. Ajoutez à cela 25 cas d'intoxications alimentaires et d'indigestion survenues durant le second jour à cause d'une trop grande consommation de viande ». M. Kaabouche a estimé que cette diminution des cas est à mettre à l'actif des différentes actions de sensibilisations qui ont été menées par les services de la santé, notamment les vétérinaires, ainsi que la protection civile par le biais de la radio régionale et par des contacts directs avec les populations, notamment celles des zones rurales. Il faut faire remarquer également, a-t-il souligné, que devant les exigences exorbitantes des égorgeurs professionnels qui augmentent chaque année le prix de l'abattage (2OOO dinars le mouton pour cette année), et devant les autres problèmes de commodité comme le manque d'eau ou le souci de préserver l'hygiène du milieu, les gens ont recours, de plus en plus aux services de l'abattoir communal pour accomplir le rituel du sacrifice. Commentant d'autre part l'autre phénomène des blessures, il a jugé que celui-ci « est en quelque sorte logique et naturel du moment que des jeunes, profitant de l'opportunité pour gagner un peu d'argent, s'improvisent égorgeurs de moutons. Or, cette opération qui fait partie de la profession de boucher, n'est pas si simple et il faut du doigté, avoir l'art et la manière pour l'exécuter convenablement et sans danger pour soi et pour ceux qui, éventuellement, l'aident à l'accomplir». |
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