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Trois suspects ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur le meurtre
du jeune Ghiles Hadjou, porté disparu le 18 octobre dernier avant d'être
découvert, mort et enterré, mercredi dernier, sur une plage entre Azefoune et
Aït Chafaa, à 70 km au nord-est de la wilaya de Tizi Ouzou. Deux des trois mis
en cause ont été arrêtés le jour de la découverte du corps de la victime et
c'est d'ailleurs eux qui sont passés aux aveux et qui ont indiqué aux gendarmes
le lieu où se trouvait le corps. Le troisième complice a été interpellé
vendredi dans l'après-midi.
MAQUILLER L'ASSASSINAT EN UN RAPT Selon le commandant de la compagnie de la gendarmerie nationale de Tigzirt (territorialement compétente pour la région d'Azefoune), le commandant Bouzekri Younès qui a animé un point de presse sur cette affaire jeudi dernier à Tizi Ouzou, la victime a été appelée par ses amis, les assassins présumés, des journaliers âgés de 19, 21 et 25 ans, le jour de sa disparition pour passer une soirée, comme d'habitude, dans une maison en construction à la périphérie de la ville d'Azefoune. Mais durant cette soirée du jeudi 18 octobre, le jeune Ghiles a été étranglé. La voiture de la victime a été abandonnée exactement au village Cheurfa à 6 km au sud-ouest d'Azefoune. Le corps de la victime a été déplacé dans la même nuit pour être enterré, enveloppé dans un sac en plastique, sur une plage dite Ijermanene à l'Est d'Azefoune non loin de la commune voisine d'Aït Chafaa. Une mise en scène pour tenter de mettre les enquêteurs et également les membres de sa famille sur la piste d'un rapt commis par des terroristes puisque rien n'a été pris des objets de valeur de la victime qui se trouvaient dans sa voiture. Cela a bien marché puisque la famille et la population avaient fait une marche deux jours après sa disparition pour réclamer sa libération sans paiement de rançon. LE COUP DE FIL QUI A TRAHI LES ASSASSINS Mais le coup de fil passé par l'un des assassins présumés, en utilisant la puce de la victime, trois jours après la disparition de la victime depuis Boulimat (Béjaïa), a mis les gendarmes sur la bonne piste. Le premier suspect, celui qui a utilisé la puce téléphonique de la victime, est arrêté le 24 octobre dans la matinée, puis le second dans l'après-midi du même jour. Les deux sont passés aux aveux et ont indiqué le lieu où le corps de la victime a été enterré. Selon toujours le commandant Bouzekri Younès, le troisième suspect bien qu'il était signalé dans un premier temps car des témoins avaient aperçu la victime avec trois personnes, c'est sa tentative de joindre les deux premiers présumés assassins par téléphone qui a permis de le confondre. Il a été identifié et les gendarmes l'ont cherché et l'ont interpellé vendredi. LE MOBILE, L'ENIGME La seule énigme dans cette affaire, selon le conférencier, reste le mobile d'un tel crime d'où la poursuite des investigations pour faire la lumière sur ce motif ayant conduit ces jeunes à assassiner leur ami. La victime a été enterrée, jeudi, en son village natal Aït Iloul, dans la commune d'Azefoune, en présence d'une foule nombreuse dont la ministre de la Solidarité nationale Souad Bendjaballah. |
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