Les bénéficiaires de la cité ?260 logements' sociaux participatifs,
attribués en septembre dernier par l'Agence d'amélioration et de développement
du logement (AADL), sont en plein désarroi. La cause est l'insécurité qui règne
dans les parages et la recrudescence des vols de compteurs d'eau. Pas plus tard
que la semaine dernière, des voleurs ont ciblé la base de vie construite par
l'entreprise chinoise chargée par l'AADL de la réalisation de cette cité. Les
voleurs ont subtilisé du matériel utilisé dans le BTP et autres objets de
valeur. Et même les portes ont été emportées par les cambrioleurs. Le comble
c'est qu'un groupe de bénéficiaires, qui s'étaient rendus sur les lieux, ont
été stupéfiés en découvrant les doubles des clés des appartements de cette
cité, jetés à même le sol. «La responsabilité de l'entreprise chinoise, qui n'a
pas désigné de gardiens pour sécuriser les lieux, reste entière en cas de vols
des appartements et autres équipements des parties communes (ascenseurs,
compteurs d'électricité?). Nous vivons dans l'insécurité, dès la tombée de la
nuit. L'éclairage public ne fonctionne pas à ce jour. L'entreprise chargée des
travaux de VRD n'a pas raccordé les poteaux au réseau d'électricité ce qui
encourage les malfaiteurs à roder dans les parages», regrettent des
bénéficiaires rencontrés dans cette cité située pourtant dans un endroit calme.
Et un habitant d'enchaîner : «plusieurs immeubles de notre cité ont été ciblés
par des voleurs qui ont emporté des dizaines de compteurs d'eau. Les voleurs
ont réussi à s'introduire dans trois immeubles et démonté les compteurs d'eau
installés dans les étages inférieurs. La semaine dernière plusieurs compteurs
du bloc B 2 ont été volés. Les victimes de ces vols de compteurs d'eau sont
doublement pénalisées car d'un côté elles sont privées d'eau et de l'autre
elles doivent débourser 3.000 dinars à la SEOR pour l'installation d'un nouveau
compteur qui risque aussi d'être emporté par les voleurs de cuivre». La zone de
Haï Es Sabah et ces cités dortoirs sont régulièrement ciblées par les voleurs
de cuivre qui agissent souvent en bandes organisées. Ces voleurs s'attaquent
essentiellement aux compteurs d'eau en raison du cuivre qu'ils contiennent. En
outre, les 260 appartements n'ont pas été raccordés à ce jour au réseau du gaz
de ville en dépit des promesses des responsables de Sonelgaz. Le réseau a été
certes réalisé, il y a plusieurs mois, par cette société mais les compteurs de
gaz n'ont pas été installés à cause de la découverte de fuites dans les
colonnes montantes. Les habitants sont ainsi contraints de se procurer des
bonbonnes de gaz butane pour cuisiner. Avec l'approche de la saison froide,
nombreux pères de famille s'inquiètent pour leurs bébés et enfants en bas âge.
Les bouteilles de gaz butane sont parmi les premières causes des accidents
domestiques (explosions, brûlures, asphyxie?). L'année dernière huit personnes
sont mortes à Oran suite à des accidents liés à l'explosion de bouteilles de
gaz butane, rappelle-t-on. Face à cette situation, les bénéficiaires
sollicitent l'intervention des autorités compétentes pour trouver des solutions
urgentes à leurs ennuis quotidiens.