La trentaine de
familles de la cité Sotraco exclues du relogement à la nouvelle ville de Ali
Mendjeli, ont encore une fois tenu un rassemblement, hier matin, devant le
siège de la daira, pour réclamer d'être «rétablis dans leur droit» à bénéficier
de logements neufs, déclarant «en avoir assez des promesses et menacent de se
rendre à Alger pour exposer leur problème au ministère».
Selon un de leur
représentant, «nous sommes une trentaine de familles à avoir été écartées,
injustement, de la liste des bénéficiaires de l'opération de délocalisation des
habitants de Sotraco, qui date maintenant de près d'une année». Et d'ajouter,
«depuis le mois de décembre 2011, six d'entre nous occupent toujours leurs
chalets à la cité, parce que nous avions refusé qu'ils soient détruits et
supportons d'y vivre sans eau, ni électricité, ni gaz. Les autres ont consenti
à ce que leurs chalets soient détruits, contre des promesses d'être relogés
tout de même à Ali Mendjeli, même s'ils ne figurent pas sur la liste des
bénéficiaires. Cependant une fois sur place à Ali Mendjeli, il s'est avéré
qu'il a été impossible de les rajouter à la liste en question. Ainsi désabusés,
ils ont fini néanmoins à trouver refuge auprès de parents, de proches ou dans
des hôtels», disent-ils. Ils font valoir tout leur droit au relogement,
prétendant être en possession de tous les documents nécessaires pour le prouver
et se déclarant victimes d'indus bénéficiaires qui leur ont pris leur place.
Ceci, «grâce à des complicités au sein de l'administration et même de l'ancien
comité de quartier, qui a été d'ailleurs, dissout», disent-ils. «Nous sommes là
aujourd'hui, parce que le chef de daira nous avait déclaré la semaine dernière
que nos dossiers sont au niveau du bureau d'études de la SAU (société
d'architecture et d'urbanisme) pour enquête, nous donnant rendez-vous pour
aujourd'hui, mardi, pour une réponse», ont-ils encore déclaré. Selon un des
protestataires, qui a fait partie de la délégation qui a été reçue à la daira,
«en l'absence du chef de daira, nous avons eu une entrevue avec son secrétaire
général qui nous a fait savoir que nos dossiers sont toujours à l'étude au
niveau de la société la SAU et qu'il faut encore patienter . Pressé de nous
fixer un délai pour la fin de cette étude et enquête, notre interlocuteur n'a
pas voulu s'engager en donnant une date précise», dira-t-il. Et de déclarer
«nous allons encore revenir mardi prochain, pour voir où en sont les choses et
s'il n'y a rien de nouveau, nous louerons un car pour aller à Alger et demander
audience au ministre de l'intérieur», conclura-t-il.