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Les funérailles à Beyrouth du général Wissam El-Hassan, responsable de la
branche des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) de l'Etat
libanais, mort dans l'attentat à la voiture piégée qui a eu pour théâtre le
quartier d'Achrafieh dans la capitale Beyrouth, n'ont pas donné lieu à « la
plus large participation » populaire à laquelle a appelé le Front de
l'opposition libanaise par la voix de son chef Saad Hariri et d'autres de ses
leaders. Hariri et le Front de l'opposition accusent sans ambages Bachar
El-Assad et son régime de l'assassinat de Wissam El-Hassan et auraient voulu
transformer les funérailles de ce dernier en grandiose manifestation populaire
anti-El-Assad.
Quelques milliers seulement de leurs partisans ont répondu à l'appel. Ce qui tend à démontrer que la grande majorité des Beyrouthins et des Libanais ne sont pas convaincus par les accusations formulées par l'opposition. Si tous sont consternés et indignés par l'attentat qui a coûté la vie au général des FSI, ils ont à l'évidence pris leurs distances avec la thèse du crime commandité par Damas que l'opposition a tout de suite échafaudée et voulu en faire une certitude. L'objectif visé à travers la grande démonstration populaire qu'a projetée l'opposition était de contraindre à la démission le gouvernement libanais où dominent le Hezbollah et ses alliés et qu'elle accuse d'être « inféodé » au régime syrien. Le vide institutionnel qui se serait créé suite à cette démission aurait permis à cette opposition d'aider sans entraves les insurgés syriens en révolte contre Bachar El-Assad et son régime. Le Hezbollah a qualifié l'attentat de « tentative de déstabilisation » du pays et apparemment les Libanais partagent son point de vue, raison pour laquelle ils se sont abstenus de répondre à l'appel de l'opposition. L'échec essuyé en la circonstance par l'opposition ne met pas pour autant le Liban à l'abri de l'embrasement. D'autres violences et attentats se commettront dans le pays pour pousser ses communautés à l'affrontement. Le scénario de l'embrasement au Liban a été écrit pour détourner le Hezbollah du fondamental de sa doctrine politique qui est de faire échec à toute agression par Israël du Liban ou d'un autre Etat arabe ou musulman. Une guerre civile au Liban «l'occuperait» évidemment si Israël comme cela se précise se décide d'attaquer l'Iran. Le plus acharné parmi les leaders politiques libanais à rallumer la guerre civile au pays du cèdre est le chef des « Kataeb » (phalanges) chrétiennes Samir Geagea dont la proximité avec l'Etat hébreu et ses services paramilitaires est un secret de Polichinelle. N'est-il pas étrange que l'attentat dont a été victime le haut responsable policier libanais ait eu lieu dans le quartier chrétien d'Achrafieh où les partisans de Geagea prédominent et que ses « Kataeb » contrôlent avec d'autres milices acquises au Front de l'opposition à la tête duquel est Saad Hariri ? Cette étrangeté n'a pas fait s'interroger ceux qui ont immédiatement mis l'attentat au compte de la Syrie. Le peuple libanais si. |
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