|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Depuis fin
septembre, la capitale a vu s'enchaîner déjà cinq salons tenus au Palais des
expositions de la Safex. Dans cette abondance, les nouveaux venus ne sont pas
toujours les bienvenus. Le Salon international des transports, des
infrastructures, des équipements et de la logistique (Sitiel), organisé du 8 au
11 octobre par la société privée Key Global Network (KGN) s'est retrouvé
évincé, au dernier moment, du Palais des Expositions où il aurait dû se tenir.
Il songe à partir au Centre des conventions d'Oran en 2013. Il n'est pas le
seul.
L'agenda des foires et salons 2012 de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie déborde. Et occasionne des dégâts collatéraux. Pour son retour, après quatre années d'absence, la 8e édition du Salon international des transports, des infrastructures, des équipements et de la logistique (Sitiel) aurait aimé un franc succès. Mais les stands des exposants sont restés désespérément vides de monde, avec 150 visiteurs par jour, selon Hervé Lamy, directeur de développement de la société de régie et de communication KGN, à l'initiative de l'événement. Une faible performance liée, en grande partie, à l'emplacement du Salon situé sous le chapiteau de l'hôtel Hilton, ce qui n'était pas prévu au départ, comme l'explique Hervé Lamy : «Normalement, nous aurions dû être installé au Palais des Expositions au milieu d'Alger Industries et du Salon du véhicule utilitaire (Sivi) mais après le Ramadhan, on nous a annoncé que ce n'était plus possible». Ce malencontreux changement de programme s'est avéré lourd de conséquences : «Il a fallu refaire toute la communication - les affiches, les cartes de visite, l'orientation des visiteurs, etc. - ce qui a eu un coût supplémentaire sur notre budget», précise l'organisateur. Interrogé sur les raisons d'un tel évincement, Hervé Lamy ne cache pas que le contenu de la revue Le Phare, mensuel spécialisé en transport et logistique édité par le groupe KGN, a toujours fait «le constat de ce qui se passe», n'hésitant pas à «mettre en exergue les moyens mis en oeuvre partout dans le monde dans ces secteurs» mais pas en Algérie. «On a l'impression que le transport et la logistique ne sont pas les préoccupations du pays, or l'Algérie importe tout, donc le transport est un secteur très important», poursuit Hervé Lamy, pour conclure, un tantinet amer, «le Sitiel n'est pas un salon que l'on a envie de voir ou alors pas fait par nous». ORAN POUR EVITER DES EFFORTS NON RECOMPENSES ? La dizaine de salariés que compte la société KGN a travaillé pendant dix mois à l'organisation de l'événement, nous a expliqué Hervé Lamy. Et il est vrai que tout a été prévu pour accueillir dans les meilleures conditions les 35 exposants du Salon et leur public. Vingt-cinq personnes ont ainsi été mobilisées pour le bon déroulement du Salon, un bureau d'accueil et d'enregistrement des visiteurs a été mis en place ainsi qu'un espace presse, vip et un café. Tout cela financé exclusivement sur fonds propres avec l'aide de cinq sponsors (Universal Transit, BMT, AMS, CAAT, SNTR) pour un total de 9 à 10 millions de dinars, selon l'organisateur. La location des stands a permis de couvrir une partie des dépenses mais pour les exposants, les bénéfices ne sont pas à la hauteur des frais occasionnés. «Nous sommes venus à trois de France, car lorsqu'il y a eu du monde dans un salon, c'est le minimum. Ce déplacement engendre des frais pour la société donc dernière on s'attend à des retombées et au Sitiel il n'y en a eu aucune», témoigne Céline Roussel, commerciale au sein de l'entreprise transitaire Globetransit, une des deux entreprises étrangères présentes sur le Salon. Malgré ces déconvenues, les organisateurs du Sitiel songent déjà à la prochaine édition qui devrait se dérouler à Oran. Un pied-de-nez à Alger ? Plutôt un déploiement stratégique, répond Hervé Lamy. «Nous espérons rencontrer d'autres intervenants, et faire venir de nouveaux exposants, notamment espagnols». La semaine dernière, au 3e salon ERA (énergies renouvelables et métiers verts) au centre des conventions d'Oran, plusieurs organisateurs et participants à des salons à Alger envisageaient de se délocaliser en 2013 à Oran pour profiter des avantages du CCO, le rutilant nouvel équipement dédié aux événements commerciaux et professionnel. |
|