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Bien qu'elles ne
soient pas ciblées pour leur consommation d'énergie, les banques ont été
contraintes de penser écolo après la signature
en 2007 des principes de l'Equateur. C'est le cas de Société Générale qui a mis en place une politique environnementale pour réduire les consommations d'énergie. En Algérie, cette politique se heurte au coût bas du kilowatt-heure qui n'incite pas à l'investissement dans le plan solaire. Explication au 3E salon ERA d'Oran. Mesurer, réduire et compenser, sont les trois mots clé de la politique écologique du groupe Société Général explique Mme Peggy Houssier, responsable du développement durable et microfinance à la Société Générale, lors de son intervention au 3e salon ERA d'Oran mercredi dernier. De gros efforts ont été déployés sur le bâtiment en particulier. Les consommations intra-muros sont constamment mesurées afin de trouver les pistes pour les optimiser. «Il fallait sensibiliser à la fois les exploitants du bâtiment qui n'étaient pas habitués à cette démarche ainsi que le personnel qui n'était pas habitué à faire attention à la consommation d'énergie», selon Mme Peggy Houssier. Résultat, au bout de quatre ans, la Société Générale ainsi que 80% de ses filiales ont vu leur consommation d'énergie diminuer de 17%. Un taux que s'est fixé au départ cet établissement financier et qui est appelé à augmenter dans le futur. «Avec des actions simples, avec de la sensibilisation et de la mesure on y arrive. Maintenant, c'est la 2ème étape qui va être un peu compliquée à exécuter et qui consiste à renforcer ce qu'on a commencé à faire. Continuer à sensibiliser, mesurer mais avec des outils plus performants. Quand on connait sa consommation, on peut très vite intervenir. L'intervention est ciblée et elle n'attend pas», a indiqué la représentante de Société Générale. CREATION D'UN FONDS D'EFFICACITE ENERGETIQUE A PARTIR DE 2013 La nouveauté chez Société Générale cette année et aussi en 2013 est l'application d'une taxe carbone à ses entités. «Comme on ne va plus acheter de certificat carbone sur le marché, on va imposer une taxe carbone à nos entités», a précisé Mme Peggy Houssier. Pour cela, Société Générale a décidé de créer un fonds d'efficacité énergétique où seront versées les taxes carbone payées par les différentes sociétés. L'argent de ce fonds sera destiné à financer des projets. Plus explicite sur la question, la chargée du développement durable de Société Générale indique que «la banque n'achètera plus de certificat de carbone afin d'élaborer notre fonds d'efficacité énergétique. On continue à mesurer les émissions carbone, on continue, par exemple, à faire payer à Société Générale Algérie une taxe carbone. La différence est que cette taxe carbone ne va pas subventionner un projet extérieur à l'entreprise, elle va subventionner un projet interne à l'entreprise. C'est un retour sur un fonds qui va subventionner des actions en Algérie, au Tchad, en Serbie. Tout dépend des projets qui seront présentés. On n'a pas encore de projets pour l'Algérie». Pour Société Générale, Il est plus difficile de globaliser les investissements d'optimisation, mais par contre, nous dira, Mme Peggy Houssier, «on sait combien on paye en terme de taxe carbone. Cette taxe coute cette année à Société Générale, 800.000 euros. Il s'agit de 800.000 euros de subventions de projets dans le sud à travers l'achat de certification et l'année prochaine, elle coûtera 3 millions d'euros». UNE AGENCE BANCAIRE ECOLOGIQUE EN STAND-BY Abordant le cas Algérie, Mme Houssier estime que «ce qui est spécifique à l'Algérie est qu'elle va réagir par rapport à ce qui est mis en place. Le fonds va pouvoir être utilisé par Société Générale en Algérie, cela dépend des opportunités de construction. Pour le plan solaire, ce n'est pas possible parce que le kilowatt-heure ne coûte pas encore assez cher pour permettre le retour sur investissement. Une option à écarter pour l'instant. Tout dépend de la stratégie des opérateurs ici. Le solaire va être développé par centrale solaire. Il n y a pas encore des réponses claires sur l'évolution de ce marché que ce soit sur les réseaux isolés qui vont permettre à des villages isolés d'avoir de l'énergie ou sur les tours solaires qui vont proliférer dans le Sahara pour permettre d'alimenter le réseau national. Il n'est donc pas utile pour Société Générale Algérie d'installer des toits solaires dans une ville où la poussière est importante». Société Générale Algérie a prospecté dans des villes du sud algérien un site pour construire une agence bancaire écologique. Le projet attend des conditions de marché plus propices. |
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