La présentation de
la loi de finances est l'occasion de se souvenir chaque année combien le budget
de l'Etat dépend des marchés du brut de Londres et de New York. Et donc de
Sonatrach. Et de son management. C'est la grande panne de ce côté-là. Et plus
le temps passe, moins la question du coût de Sonatrach pour la communauté
algérienne paraît incongrue. La preuve, elle est évoquée aujourd'hui avec dans
le même élan, la perspective d'un remède de cheval pour rétablir l'efficacité
du secteur énergétique algérien. Et sa capacité à drainer des devises. Pour le
reste, les nouvelles sont bonnes. Le groupe Ifri va exporter de l'huile d'olive.
Société Générale Algérie va faire de l'écologie dans sa RSE, et Oran pourrait
bientôt devenir une plate-forme concurrentielle d'Alger pour l'organisation des
expositions. Grâce au nouveau Centre des conventions de la ville, et au
désordre qui s'empare du site des Pins maritime de la Safex. Comme quoi les
dépenses ostentatoires de Chakib Khelil n'avaient pas que du sulfureux. Bonnes
les nouvelles en dehors des 18% de déficit budgétaire prévisionnel de loi de
finances pour 2013 ? Bien sûr. Tant que le pétrole se vendra à plus de 90
dollars alors que le budget est construit avec un baril à 37 dollars. Tant,
aussi, que l'économie algérienne fait ses comptes seule, en circuit fermé. Sans
se comparer au reste du monde. Dès qu'elle le fait c'est le choc. C'est exactement
ce qui s'est produit la semaine dernière à la journée d'études du FCE sur la
relation Banque Entreprise. L'Algérie est dernière à tous les indicateurs de
performance du secteur bancaire. Dans un panel de 12 pays comparables à elle.
S'il existe quelqu'un pour faire passer cela pour une bonne nouvelle ; l'ABEF
par exemple, alors oui tous les espoirs sont encore permis. Celui que procure
l'art de rester léger en toutes circonstances.