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Une pénurie de doses de vaccins destinées à l'immunisation des
nourrissons contre différentes maladies est signalée de nouveau ces dernières
semaines dans de nombreux établissements de proximité de santé publique (EPSP)
de la wilaya. Cette énième pénurie de vaccins a sérieusement perturbé le
calendrier des vaccinations. Les parents des bébés se voient contraints de
sillonner plusieurs établissements sanitaires pour se procurer des vaccins pour
leurs progénitures. Plusieurs vaccins, inscrits pourtant dans le calendrier
national de vaccination, sont très rares à Oran. Les structures de santé
publique réparties à travers certaines communes d'Oran souffrent régulièrement
du problème de manque de vaccins pour bébés. Cette situation ne touche pas
uniquement tous les centres de vaccination de la wilaya. C'est pratiquement la
même situation au niveau de toutes les communes de la wilaya. Des vaccins qu'on
administre aux bébés entre le premier et le 18ème mois à l'exemple du BCG, VPO,
HBV contre l'hépatite B, DTC (Diphtérie tétanos coqueluche) sont de plus en
plus rares... Même le vaccin HBV 1 qui doit être en principe administré au
nouveau-né dans les 24 qui suivent sa naissance est introuvable au niveau des
maternités et même au niveau des centres et EPSP. L'approvisionnement des EPSP
en vaccins se fait au compte-goutte. Cette pénurie engendre ainsi des
dysfonctionnements du calendrier vaccinal qui risque d'avoir des conséquences
néfastes sur la santé des bébés et des enfants, surtout que les bébés qui ne
reçoivent pas dans les délais ces vaccins sont exposés automatiquement à toutes
les maladies.
« Ce problème se pose en particulier dans les secteurs urbains à forte population, où les services spécialisés sont sommés de limiter les bénéficiaires selon la quantité des doses mises à leur disposition. Les quantités qui nous sont livrées sont minimes et sont écoulées rapidement », explique une infirmière. De leur côté, les services concernés nient l'existence d'une pénurie et affirment combler tous les besoins de la wilaya, qui dépassent 1 million de doses. « Certaines structures sont très sollicitées par les citoyens ce qui fait que les quotas ne suffisent pas », soulignent les mêmes services. De son côté, une autre infirmière signale que « les quotas attribués par les autorités sanitaires centrales à certains centres doivent être revus à la hausse, et ce compte tenu de la densité de la population au niveau de certaines agglomérations ». La vaccination protège la santé des enfants. Elle est gratuite et obligatoire. Malheureusement, ce manque signalé dans quelques centres de santé d'Oran perturbe le calendrier de vaccination et présente un grand risque pour la santé des bébés. Cette situation n'est pas nouvelle. Depuis plus de deux ans, l'Algérie connaît des pénuries fréquentes de vaccins pour bébés. Selon des sources sanitaires, il n'existe pas de pénurie mais il s'agit de perturbations dans la distribution. Les ruptures de stocks, le manque de coordination entre les structures de santé et l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), chargé d'importer ces vaccins, et la décision du gouvernement de couper dans le budget réservé à la santé en réduisant les importations de médicaments sont les principaux facteurs à l'origine de ces pénuries. Les contrôles sont menés par l'Institut Pasteur, le Laboratoire de toxicologie d'Alger et le Laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques. Le contrôle des vaccins nécessite en moyenne trois semaines. Chaque série de vaccins est soumise à des contrôles rigoureux pour vérifier que le vaccin ne comporte pas des composants chimiques pouvant nuire à la santé des bébés. |
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