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Des menaces de
perturbations pèsent sur le chantier du Transrhumel où le mécontentement, au
sein des travailleurs, ne cesse de grandir à cause des problèmes d'argent.
« A la veille de l'Aïd-el-Adha où, comme on le sait, chacun a besoin d'un appoint en argent, nous sommes harcelés par les ouvriers qui réclament des avances du fonds des œuvres sociales, une prime de l'Aid ou, à défaut l'avancement de la paie du mois d'octobre en cours, de façon à avoir de l'argent pour faire face aux dépenses engendrées par cette fête religieuse incontournable», nous ont expliqué, hier, des membres de la section syndicale, M. Soualmia, secrétaire général et M. Kechroud chargé de l'organique, en assurant que le chantier aurait été déjà paralysé par la grève s'il n'y avait pas de divergences au sein des travailleurs, anciens et nouveaux, à propos de l'utilisation de l'argent du compte des oeuvres sociales ainsi que de l'opportunité d'un préavis de grève. «Mais il ne faut jurer de rien, ont ajouté nos interlocuteurs, car le mécontentement grandit, de jour en jour, et un arrêt de travail intempestif n'est pas à écarter». Revenant sur les causes qui alimentent encore ce mécontentement au sein des travailleurs du chantier, M. Kechroud a évoqué des entraves faites par les responsables de l'administration de la société brésilienne ?Andrade Gutierrez', chargée de la réalisation du grand pont transrhumel, qui ont retardé considérablement l'ouverture du compte des oeuvres sociales. «Après avoir ouvert le compte bancaire exigé par l'administration, nous avons rencontré le directeur de l'Administration, en date du 24 juillet dernier, qui nous a avancé encore une autre exigence, celle d'élire un comité de participation, tâche qui incombe normalement à l'administration. Nous l'avons fait. Mais avant le dépôt du dossier à la banque, un des deux membres du CP a démissionné et cet inconvénient a fait revenir la procédure au point de départ. Ajouter à cela les lenteurs des procédures, sciemment entretenues par l'administration qui fait la sourde oreille aux réclamations et demandes du syndicat, en déclarant que toute prise de décision est l'apanage de son siège à Alger, etc. Et tout cela ne fait qu'ajouter au mécontentement des travailleurs », ont expliqué les membres de la section syndicale, en déclarant qu'ils n'arrivent plus à contenir ce mécontentement qui s'amplifie et pourrait déboucher sur des mouvements de contestation. Ceci, d'autant plus que l'administration du chantier a opposé une fin de non-recevoir aux demandes du syndicat d'octroyer aux travailleurs une prime de l'Aid, sinon d'avancer la date de versement de la paie de ce mois d'octobre, afin de permettre à ces derniers de faire face dignement aux dépenses de la fête de l'Aïd-el-Adha. Etant dans l'impossibilité de joindre le directeur de l'administration de la société brésilienne, car pour cela, semble-t-il, il faut faire la demande et attendre une réponse, nous nous sommes alors rabattus sur le secrétaire chargé des conflits sociaux au sein de l'Union territoriale de l'UGTA, M. Bilami Hamza qui nous a déclaré que le problème des œuvres sociales dure effectivement depuis une année. «La situation actuelle dans le chantier découle d'un non respect des promesses, faites aux travailleurs et à nous-mêmes, par les responsables de la société, il y a plus d'une année, a affirmé ce responsable. Maintenant, a-t-il commenté, ces derniers doivent assumer leurs responsabilités car les travailleurs et leurs représentants syndicaux ont parfaitement le droit de recourir aux voies de droit mises à leur disposition par les lois algériennes pour faire aboutir leurs revendications légitimes. Et, dans ce cadre, la grève constitue un droit syndical constitutionnel que nul ne peut contester». |
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