Comme annoncé dans ces mêmes colonnes, jeudi dernier, Manuel Valls arrive
aujourd'hui à Alger pour s'entretenir avec son homologue Dahou Ould Kablia.
L'essentiel de sa visite sera consacrée à celle de son président François
Hollande attendu au début du mois de décembre prochain. Mais les autorités
algériennes veulent saisir l'occasion et (r)ouvrir tout de suite le dossier
d'une coopération qu'ils veulent effective et concrète entre les deux
ministères de l'Intérieur des deux pays et les structures qui leur sont
respectivement affiliées. Ils tiennent, selon les échos qui nous sont parvenus,
à ce que le ministre de l'Intérieur français discute avec son homologue
algérien sur la coopération entre les services de police, de gendarmerie et de
la Protection civile des deux pays. Ils tiennent aussi à ce que les Français
accordent une importance à la formation des personnels de ces services. Un
aspect de la coopération jugé par les autorités algériennes «important et
primordial» pour former des compétences et assurer un savoir-faire pour pouvoir
mener convenablement la lutte contre le trafic de drogue, la contrebande, le
crime organisé, la cybercriminalité et autres fléaux sociaux qui pourrissent le
monde et en premier la région. Les négociations sur l'accord de 68 revêtent une
importance encore plus grande chez les responsables algériens. «On y tient !»,
nous répond l'un d'entre eux. «Nous refusons catégoriquement de nous en
départir !», renchérit un autre.
Notons que la direction de la
Sûreté nationale se prépare à accueillir le congrès arabe de la police, dont
les travaux se tiendront les 5 et 6 décembre prochain à l'hôtel El-Aurassi
d'Alger.