Dans un souci de conjurer le drame des accidents de la circulation
routière dont le nombre de victimes reste élevé, des mesures rapides viennent
d'être prises au niveau du Centre national de prévention et de sécurité
routière. Les rapports des services de police et de la Gendarmerie nationale
reliés par la presse nationale font état de ces drames quotidiennement. Une
vraie hécatombe qui emporte annuellement près de 4.000 victimes et des
handicapés à vie. C'est le cas, à titre d'exemple, du dernier accident survenu
à Khemame dans la wilaya de M'sila, la nuit du mardi (1H30), et qui a coûté la
vie à 9 personnes et causé des blessures à 17 personnes, après qu'un bus de
voyageurs en provenance de Ouargla et allant vers Alger eut percuté un camion
en stationnement au bord de la route. Suite à quoi, le directeur du Centre
national de la prévention et de la sécurité routière (CNPSR), Hachemi Boutalbi,
s'est déplacé sur le lieu même de l'accident pour constater sur place les
dégâts humains. Un accident de trop qui n'a pas laissé insensible et qui est
venu s'ajouter à la liste des drames de la circulation qu'ont connus les routes
du pays. «Des actions seront prises dans les meilleurs délais pour stopper
l'hécatombe», a déclaré à M'sila le directeur du CNPSR. Des actions qui seront
menées par le conseil d'orientation, un conseil composé de tous les
intervenants dans la sécurité routière. La mise en place d'équipements de bord
divulguant la vitesse du véhicule, «mouchards», est la première mesure à appliquer
aux camionneurs et chauffeurs d'autobus. Ces chauffeurs devront effectuer une
période de formation destinée, entre autres, à compléter leurs aptitudes à
conduire ce type de véhicules. H. Boutalbi a fait part également d'un
durcissement et du «retour de mesures répressives» à l'encontre des chauffards.
Il y a lieu de signaler que 62 personnes ont trouvé la mort et 951 autres ont
été blessées dans 500 accidents de la route survenus à travers le territoire
national, durant la période allant du 2 au 8 octobre, ont indiqué, hier, les
services de la Gendarmerie nationale dans leur bilan hebdomadaire. Concernant
le nombre d'accidents, la wilaya de Sétif arrive en tête avec 32 accidents,
suivie de Skikda avec 29 accidents, Batna (24) et Oran (23), selon la même
source. L'excès de vitesse (173 cas), les dépassements dangereux (88), la
négligence des piétons (43), les manœuvres dangereuses (37) et le non-respect
de la distance de sécurité (29) comptent parmi les causes principales des
accidents de la route, ajoute la même source.