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ASM Oran : Une situation cauchemardesque

par M. Zeggai

La situation commence à devenir inquiétante pour l'ASMO comme en témoigne sa position actuelle de lanterne rouge. Du statut de sérieux prétendants à l'accession, les asémistes courent toujours derrière leur premier succès de la saison après cinq journées de championnat. L'envie et la conviction de réagir n'ont pas encore été matérialisées par les résultats, ce qui laisse planer le doute. Pour le manager général, Lahouari Benamar, c'est une question de mental. «J'ai l'impression que nos joueurs sont bloqués psychologiquement. Je pense qu'une victoire pourrait débloquer la situation et permettra aux joueurs d'évoluer avec la plénitude de tous leurs moyens». Sur le terrain et de l'avis de nombreux observateurs, l'entraîneur Chérif El Ouazani n'a pas encore trouvé le bon équilibre pour un meilleur rendement et une meilleure discipline de jeu au vu des nombreux excès d'individualisme et de déchets techniques de quelques éléments, ceci dit sans pour autant oublier la mauvaise utilisation de certains joueurs dans des postes qui ne répondent pas à leurs aptitudes.    Pour les autres, c'est la qualité individuelle des joueurs qui fait défaut. «Non, je ne pense pas, affirmera le manager général avant d'ajouter: « le nombre insuffisant de matches amicaux s'est répercuté sur les automatismes. C'est vrai que les résultats sont en-deçà de nos prévisions, mais il y a quand même une amélioration dans la qualité de jeu. Les résultats, c'est une question de temps, alors, qu'on nous laisse travailler. Nous n'avons de compte à rendre à personne sauf au président du CSA qui reste le seul bailleur de fonds». A notre avis, la défense est «flottante», le milieu manque de complémentarité et de véritable meneur de jeu, ce qui influe sur le rendement des attaquants qui ne sont pas mis dans les meilleures conditions.

Par ailleurs, les renforts n'ont pas encore convaincu ceux qui sont censés donner le plus escompté. Face à cette situation, on commence du côté du staff technique à revoir à la baisse les ambitions et le souhait d'un probable retour au stade Bouakeul. Ceci a débouché sur des commentaires les plus controversés. Car, recruter la bagatelle de treize nouveaux éléments pour jouer le maintien, ce n'est ni logique, ni légitime. Aussi, l'excuse de l'inexpérience invoquée nous semble irrecevable. Les raisons de ce départ catastrophique des asémistes sont nombreuses. Le bras de fer engagé entre le CSA et la SSPA, même s'il n'est pas étalé publiquement, existe comme le montre l'absence totale des actionnaires dans tout ce qui touche la gestion de l'équipe professionnelle prise en charge totalement par le CSA. Mohamed El Morro, le DG de la SSPA/ASMO, a déjà annoncé son départ. Le projet du centre de formation est mis au frigo. On a l'impression que l'ASMO est orpheline de ses dirigeants, à l'exception des habitués de l'équipe. Un responsable du club qui a préféré garder l'anonymat s'est même interrogé sur le rôle de Dob Fodil à l'ASMO. En somme, beaucoup de choses sont à revoir au sein de ce club, ou plutôt au sein de cette société sportive, et que chacun assume ses responsabilités.