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Le nombre de
sociétés privées de taxis pourrait atteindre les 81 d'ici la fin de l'année en
cours. L'information a été révélée par des sources bien informées à la
direction des Transports de la wilaya d'Oran.
Alors que 28 sociétés privées de taxis, avec un parc roulant de 913 véhicules et 1.182 employés, sont opérationnelles dans la ville d'Oran, 39 viennent d'obtenir l'accord préalable de la DTWO et 14 autres demandes d'agréments sont en instance. Les 39 sociétés privées ayant obtenu l'accord préalable disposent de 460 véhicules. Elles devront générer 520 postes d'emplois directs. Pour les 14 sociétés qui attendent l'accord de la DTWO, elles devront, une fois opérationnelles, assurer 215 postes d'emploi. Les 81 sociétés de taxis disposeront au total d'un parc roulant de 1.588 voitures. elles devront générer 1.927 emplois directs. L'arrivée prochaine de nouvelles sociétés privées de taxis ne sera pas toutefois bien accueillie par les chauffeurs de taxis urbains qui souffrent d'une concurrence déloyale imposée par les taxis clandestins. La corporation soulève également le problème de la saturation du secteur du transport urbain effectué par taxis en raison de l'injection de centaines de nouveaux taxis par les sociétés privées. Ils sont ainsi quelques 10.000 taxis à marauder dans les rues de la ville. Un nombre impressionnant pour une ville comme Oran. Certes la demande existe en raison de l'explosion démographique de la ville, mais l'attribution de nouvelles autorisations d'exploitations risqueraient de déstabiliser un équilibre fragile entre l'offre et la demande. Il faut cependant avouer que l'entrée en service des premières sociétés de taxis avait permis d'atténuer la tension sur les licences de taxi. Un document devenu rare et ayant fait l'objet de surenchère de la part de leurs propriétaires. La société de taxis a l'avantage d'activer avec plusieurs véhicules avec une seule licence. Ces entités ont été créées suite aux dispositions prévues dans l'arrêté du 28 septembre 2009 modifiant l'arrêté du 8 août 1993 réglementant le transport effectué par taxi. Les quatre syndicats des transporteurs (SNTT, UGCAA, UNAT et UNACT) avaient accepté la création de sociétés de taxis dans sa forme nouvelle et, ce, à la lumière du nouveau texte réglementaire portant conditions et modalités de création de ces entités et notamment le nombre de véhicules revu à la baisse et qui est passé de 30 à 10 et sans conditions d'âge. Les quatre syndicats avaient estimé que cette alternative était bénéfique pour les chauffeurs de taxis qui peuvent se constituer en SARL et résoudre dans la foulée l'épineux problème des licences d'exploitation. Malheureusement la progression du nombre des sociétés de taxis n'a pas été suivie sur le terrain par une amélioration de la qualité des prestations de services. Les citoyens se plaignent notamment des «tarifs abusifs» affichés par les compteurs électroniques pour des courses de courte distance. Une bonne partie des plaintes des usagers concernent les chauffeurs de sociétés de taxis privées qui recourent à des moyens détournés pour surtaxer leurs services. Les sociétés de taxis appliquent le «système de quotas» à ses chauffeurs qui sont contraints de ramener quotidiennement des recettes entre 1.500 et 2.000 dinars. Les contrôles ont déjà révélés près d'une centaine de cas de traficotage de compteurs électroniques. Les dysfonctionnements des compteurs électroniques sont à l'origine de plusieurs prises de becs entre «taxieurs» et clients. |
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