Les consommateurs constantinois ne cessent
de se plaindre de la flambée des prix. Hier matin, les grands marchés de détail
des fruits et légumes de la ville étaient assez bien achalandés, mais les prix
affichés par les commerçants augmentent régulièrement. Ainsi, à l'exception de
la pomme de terre vendue entre 50 et 55 dinars le kilo et l'oignon à 35 dinars,
le reste des légumes est presque intouchable. Il a été remarqué que même la
courgette, pourtant peu sollicitée, est vendue à 150 dinars le kilo. Les haricots
verts ou à écosser sont respectivement proposés à 120 et 180 dinars le kilo.
Les mêmes remarques ont été faites pour le reste des légumes, à l'exemple des
choux-fleurs à 100 dinars le kilo, les choux à 80, les carottes à 120 dinars et
la salade à 100 dinars. Certains affirment même «éviter soigneusement d'aller
vers les rayons des fruits ou des poissons». Il a été constaté aussi que les
oranges étaient vendues à 350 dinars le kilo. Le citron est également à 350
dinars, et à l'exception des bananes à 100 dinars le kilo, les poires, les
pommes et de rares melons étaient vendus respectivement à 120, 180 et 100
dinars le kilo. La sardine, poisson du pauvre par excellence, était à 260
dinars le kilo, pas très fraîche d'ailleurs et de petit calibre. On passe
rapidement devant le poisson «noble», car il faut mettre plus de 1.000 dinars
pour un kilo, ce qui fait dire à certains «que c'est une aberration».
D'ailleurs, plusieurs personnes qui
voulaient l'achat de légumes secs se sont données le mot pour se rendre à des
points de vente ouverts par la coopérative des légumes à Bab El-Kantara et
El-Khroub, car ceux vendus dans les épiceries coûtaient tout simplement le
double de ceux de la coopérative.