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L'objectif de
l'appropriation des Technologies de l'information et de la communication (TIC)
et du développement d'une économie numérique, par la création des conditions
adéquates permettant le développement intensif de l'industrie des TIC, assigné
dans le programme e-Algérie, n'a pas été atteint, près de 4 années après son
élaboration. L'échec du FAUDTIC reflète de la production marginale du contenu
numérique en Algérie.
L'Algérie occupe toujours le peloton de derrière en matière de l'apport des TIC dans l'économie d'un pays. Elle est classée, selon le rapport mondial sur les technologies de l'information et de la communication, «The global information technology report 2012», du Forum économique mondial, à la 118ème place sur 142 pays. Selon ce même rapport, l'Algérie «est à la traîne et ne bénéficie pas des impacts de transformation des TIC, en particulier dans son économie». «Le faible niveau de développement des infrastructures TIC, conjugué à l'insuffisance des compétences disponibles, traduit la faiblesse du taux d'absorption des technologies notamment par les entreprises et les particuliers». Le rapport explique ce mauvais classement par un climat des affaires «très défavorable, agissant comme un frein à l'innovation et limite la capacité des efforts, déjà rares, visant à accélérer l'impact de l'innovation sur le plan économique». Le volume des investissements dans le secteur des technologies de l'information et de la communication ne compte que 4% du PIB, reconnait le ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi. Le rapport conclut à un manque de volonté politique, en dépit de la disponibilité des ressources. Ainsi, la production du contenu numérique reste marginale, malgré les différentes mesures d'incitation fiscale pour la généralisation de l'utilisation des TIC et le développement de contenus numériques. Les pouvoirs publics ont mis en place différents mécanismes pour encourager la production nationale de contenus numérique. Le Fonds d'Appropriation des Usages et du Développement des Technologies de l'Information et de la Communication (FAUDTIC) est l'un des mécanismes de financement phare du programme e-Algérie, notamment dans son volet relatif au contenu. Il est aussi, en revanche, l'illustration de l'échec des initiatives voulant promouvoir une industrie nationale du contenu. Diffuser à large échelle l'information sur le FAUDTIC Cette initiative n'a pas atteint les objectifs escomptés. Ces initiateurs ont péché par le manque de travail de marketing qui devait se faire pour vulgariser les objectifs de la création de ce Fonds. «Le FAUDTIC a été proposé dans le cadre du programme e-Algérie, dans le but d'aider au développement et à l'utilisation des TIC, comme cela se fait à travers le monde. Malheureusement, en Algérie le Fonds a été créé, sans que certaines procédures ne soient suffisamment réfléchies», estime l'expert et consultant en TIC, Younès Grar. Selon lui, des textes juridiques permettant sa mise en en œuvre immédiate n'ont pas été promulgués d'où le retard pris pour qu'il soit opérationnel. «Il y a eu un certain déphasage, ce qui n'a pas permis l'exploitation du fonds convenablement», regrette-t-il. Le FAUDTIC a été mise en place par la loi n°08-21 du 30 décembre 2008. Ce fonds de 7 milliards de DA compte sur les subventions de l'Etat, le reversement par l'Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) de la contribution à la recherche, à la formation et à la normalisation en matière de télécommunications et autres financements, dons et legs ainsi que les dépenses liées à toutes les actions en liaison avec le programme stratégique e-Algérie. Le fonds a financé des projets limités. Par manque de diffusion de l'information, ils ne sont pas nombreux à avoir profité de ce fonds. Disposant d'un site internet, le fonds suscite accroche très peu. Un appel à manifestation d'intérêt en faveur des porteurs de projet dans le domaine des TIC a été lancé par le ministère de la Poste et des TIC le 20 novembre 2011 pour bénéficier des prestations du Fonds. Aucun résultat. «Les gens ne font pas forcément confiance à ce genre d'initiatives, redoutant un énième fait d'annonce. Il faut qu'il ait un travail de vulgarisation à travers les journées portes ouvertes, des conférences et des séminaires. Il faut également présenter les expériences réussies», recommande notre interlocuteur. |
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