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Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est passé pour la seconde fois,
hier, devant le Parlement. Cette fois-ci pour répondre, officiellement, aux
questionnements des députés quant à son plan d'action.
En vérité, il leur a servi un discours sur la poursuite du programme de travail du Président et donné des chiffres sur la bonne santé économique du pays. Sur le volet politique, il a notamment réaffirmé que «le processus des réformes est irréversible», estimant que «la révision constitutionnelle constituera le couronnement de cette démarche». Il insistera à ce propos sur la consolidation de la démocratie et l'Etat de droit, ainsi que la poursuite de la lutte contre le terrorisme et la réconciliation nationale. Un agenda du reste puisé de son plan d'action qu'il avait exposé la semaine dernière aux députés, avec comme toile de fond la préparation des élections locales du 29 novembre prochain. En filigrane dans ses réponses aux députés, il insistera énormément sur sa volonté et celle de son gouvernement pour l'amélioration du cadre de vie du citoyen, et particulièrement des services publics, leur réhabilitation, ainsi que leur redynamisation. Utilisant comme à son habitude l'humour, M. Sellal n'en insistera pas moins sur l'agenda chargé qu'il doit poursuivre : routes, AEP, construction de barrages, habitat, transports, lutte contre le chômage et la «malvie» des Algériens, santé, éducation, ainsi que la poursuite des grands chantiers socioéconomiques avec, au-devant des priorités, la production et la distribution de l'énergie électrique pour éviter les désagréments des deux derniers étés, ainsi que le développement de la production d'hydrocarbures, conventionnels et non conventionnels. L'emploi sera également un des grands chantiers du gouvernement, selon M. Sellal, qui a mis en évidence les efforts déployés qui ont permis de ramener le taux de chômage de 30% en 1999 à 9,96% en 2012 et qui seront poursuivis avec le le renforcement des dispositifs d'aide et d'insertion déjà en place, et le recours à d'autres mécanismes socioéconomiques. Dans le domaine économique, il a par ailleurs rappelé les grandes décisions prises pour relancer durablement la croissance économique, adossée à des mesures sociales en faveur des larges couches de populations défavorisées et la hausse du niveau de vie des Algériens. Et sur ce volet, il a confirmé le rebond des réserves de change qui se sont établies à 193,7 milliards de dollars contre 11,9 mds de dollars en 2000. Quant à la dette extérieure de l'Algérie, elle a été ramenée à seulement 4,4 milliards de dollars, alors qu'elle avait atteint le seuil de 32 milliards de dollars au milieu des années 1990. Selon M. Sellal, le PIB est passé de 4.098 milliards de dinars en 2000 à 16.160 milliards de dinars en 2012, et la part des hydrocarbures dans l'expansion de l'économie algérienne est passée de 39,4% en 2000 à 36% actuellement. Enfin, cette embellie financière est illustrée par le PNB par habitant qui est passé de 1.540 dollars en 2000 à 4.003 dollars en 2012, a-t-il encore précisé. Il terminera son intervention par un appel aux membres de l'APN pour l'aider dans sa mission, dont les prochaines élections locales seront un test politique pour lui, même s'il a souligné que le programme économique s'étalera jusqu'en 2030. |
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