En écho à l'annonce du décès de deux Saoudiens et de l'hospitalisation
d'un Qatari qui avait transité par le territoire saoudien, Ryadh a tenu, de
nouveau, à rassurer le monde musulman quant à l'inexistence d'un danger viral
pouvant affecter le bon déroulement « sanitaire » du hadj 2012. Hier, les
autorités saoudiennes ont affirmé que le nouveau virus de la famille des
coronavirus « reste limité ». Cité par le quotidien Al-Hayat, le ministre
saoudien de la Santé a assuré que des dizaines de milliers de hadjis, déjà
arrivés dans le royaume pour le hadj, étaient « en bonne santé ». Rappelons que
les projecteurs de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), se sont braqués
sur l'Arabie Saoudite après la déclaration de trois cas suspectés d'être
atteints par un virus de la famille du « SRAS », responsable d'une pandémie
mortelle en 2003. Deux morts ont été jusque là déclarés alors qu'un troisième
cas, un Qatari de passage par le royaume wahhabite est pour le moment en soins
intensifs dans un hôpital de Grande-Bretagne, avait indiqué, la semaine
dernière, l'OMS qui n'avait pas jugé utile de lancer d'alerte mondiale. Sur le
plan médical, et si ce virus n'est pas le mortel SRAS, selon le rapport de
l'OMS, il n'en demeure pas moins dangereux quoique différent, en provoquant de
« graves lésions rénales ». Période d'attente, d'investigation, l'OMS s'est
penchée sérieusement sur ce virus apparu, il y a de cela trois mois, mais ce
vendredi, elle a affirmé que ce virus est peu contagieux et qu'il ne peut pas
être facilement transmis de personne à personne. L'OMS a souligné également
qu'elle ne recommande pas de restrictions aux voyages en Arabie Saoudite
notamment sur les Lieux Saints ou de restrictions au commerce avec ce pays.
Rappelons que le virus du SRAS, syndrome respiratoire aigu sévère, est une
maladie respiratoire grave causée par un type de virus jusqu'ici inconnu. Il
est apparu pour la première fois dans le sud de la Chine, au mois de novembre
2002. En mars 2003, les premiers cas canadiens sont apparus chez des personnes
rentrant de Hong Kong. D'après l'OMS, lorsque la maladie s'est déclarée en
2003, il y avait un total de 8098 cas probables de SRAS dans le monde, parmi
lesquels 774 décès. Du côté des Saoudiens, on est resté vigilants sans pour
autant tomber dans l'alarmisme. « Il n'y a pas de mesure préventive spéciale
pour les pèlerins », avait expliqué le professeur Ziad Mimich, chef de la
médecine préventive au ministère saoudien de la Santé. Le directeur de la Santé
publique du Qatar, Mohammed Ben Hamad Al-Thani, a assuré que le cas clinique
enregistré était « unique » dans le pays et que ni les membres de la famille du
malade, ni le personnel soignant à Doha, n'ont été contaminés. Il a néanmoins
profité de l'occasion pour appeler les Qataris, candidats au pèlerinage, de
prendre toutes les précautions avant de se rendre sur les Lieux Saints en
prenant tous les vaccins nécessaires à temps , à stériliser fréquemment leurs
mains et à utiliser des masques de protection.
Des précautions que devra également observer le contingent algérien, fort
en 2011 de quelques 35.000 pèlerins. Au niveau de la PAF, 3028 hadjis ont été
accueillis durant les dernières 72h au niveau des grands aéroports du pays.