Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Enseignement supérieur : L'université face à ses dysfonctionnements

par S. C : Synthèse.

Intervenant jeudi à l'ouverture de la 1ère session de la commission nationale d'évaluation des établissements d'enseignement et de formation supérieurs et le conseil national d'évaluation de la recherche scientifique et du développement technologique, Rachid Harouabia s'est longuement étalé sur la question de la demande croissante et la garantie d'une formation de qualité.

Le ministre a estimé que le système de l'enseignement supérieur est appelé à concilier entre la demande croissante de l'enseignement universitaire et les exigences d'une formation de qualité adaptée aux besoins du marché de l'emploi. Il a déclaré a ce propos que «le système de l'enseignement supérieur dans notre pays est appelé à réaliser une harmonisation optimale pour concilier entre la demande sociale croissante et les exigences d'une formation de qualité». Il a rappelé que la formation reposait sur des offres conçues de manière à renforcer l'embauche des diplômés et multiplier les chances d'insertion professionnelle et par conséquent, d'adaptation aux mutations en cours dans le marché de l'emploi. Par ailleurs, M. Harraoubia a relevé l'importance du rôle de la commission nationale d'évaluation des établissements d'enseignement et de formation supérieurs et le conseil national d'évaluation de la recherche scientifique et du développement technologique, insistant sur l'ancrage de la culture d'évaluation des établissements universitaires avec comme objectif d'adapter un système de référence. Dans ce même contexte et dans une déclaration à la presse, le ministre a indiqué que « ces deux instances qui comptent l'élite des enseignants universitaires en Algérie jouissent de liberté et d'indépendance lors de l'accomplissement de leur mission d'évaluation de l'enseignement supérieur allant des programmes aux activités de recherche confiés à des laboratoires». Il a enfin réitéré l'importance pour l'université algérienne d'impliquer les entreprises du secteur économique et social en vue d'aider le diplômé à décrocher un emploi.

Pour le long terme et à l'horizon 2030, tel qu'énoncé dans la stratégie 2030, M. Harouabia a expliqué que «l'université algérienne est appelée désormais à préparer ses diplômés aux défis du marché du travail». La rencontre en question a abordé les dysfonctionnements du système d'enseignement supérieur relevés par la commission nationale de la refonte du système éducatif. Ces dysfonctionnements s'articulent autour de l'inadéquation entre la formation universitaire et ses projections professionnelles, les difficultés d'insertion professionnelle dans le marché du travail des diplômés de l'enseignement supérieur, l'absence de canaux de communication entre l'entreprise et l'université, le manque de visibilité et de lisibilité internationales des diplômes nationaux, les pratiques pédagogiques obsolètes, le repli de l'université algérienne sur elle-même ainsi qu'une recherche universitaire déconnectée des réalités. Ce sont, entre autres les conclusions de cette commission.