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![]() ![]() ![]() ![]() Vingt-cinq familles habitant dans un immeuble vétuste situé au 12 rue Carthage, dans le quartier Sananès, ont frôlé, jeudi matin, une mort certaine. Une partie de l'immeuble soit 6 appartements et un commerce d'agroalimentaire se sont effondrés comme un château de cartes provoquant une véritable panique parmi leurs occupants. Tout s'est déroulé en une fraction de seconde au moment où certains dormaient encore alors que d'autres venaient juste de se réveiller. Un bruit assourdissant a retenti lorsque le drame est survenu, racontait un père de famille en larmes. «On ne savait plus quoi faire, on courait dans tous les sens ajoute-t-il. C'était tellement rapide qu'il fallait penser à sauver les petits. C'est en effet, le cas d'un père de famille sérieusement blessé au dos qui s'est jeté sur ses deux enfants pour les protéger. Un réflexe légitime d'un père que personne ne peut expliquer et les voisins ont dû se mobiliser pour l'extraire des décombres. Au total, 6 personnes ont été blessées dont un père et 2 enfants qui sont dans un état grave. Sur les lieux de l'incident, le spectre de la mort est omniprésent, vu l'ampleur du désastre. Des objets personnels, des vêtements, du mobilier et autres objets étaient sous les décombres. Ils ont tout perdu ! C'est le cas de ce quinquagénaire qui, encore sous le choc, rôdait autour de sa maison en ruine. En une fraction de seconde, il s'est retrouvé sans le moindre papier justifiant son identité. «J'ai tout laissé» lance-t-il. Il a préféré sauver sa famille qui se retrouve, désormais, dans la rue, au même titre que le reste des rescapés. A l'origine de cet effondrement, des travaux entamés dans le terrain mitoyen à cette bâtisse en ruine, expliquent les familles. Des engins ont été mobilisés pour creuser ce qui a provoqué l'incident. Traumatisés par ce qu'ils viennent d'endurer, en cette matinée de jeudi, les sinistrés de cette bâtisse, classée vieux bâti, affirment avoir avisé leur voisin de l'état de leur immeuble. Ce dernier leur a répliqué qu'il disposait d'une autorisation qui lui permettait d'entamer des travaux. Un document qui, selon eux, ne devrait pas être délivré compte tenu de la vétusté de l'immeuble voisin. Comment a-t-on pu l'autoriser à creuser alors que les fondations de leur immeuble sont en ruine, se sont-ils interrogés. Tout en dénonçant cette anomalie , ces sinistrés ne disposant plus d'un chez-soi, occupent désormais la rue. Nous avons été recensés en 2004 par la commission et depuis ils nous ont classés dans la catégorie rouge des immeuble en danger. Des promesses nous ont été faites pour notre relogement mais en vain, ajoutent-ils. En échappant de justesse à la mort, les sinistrés ont lancé, hier, un appel stressant au wali d'Oran pour que des mesures urgentes soient prises pour les reloger. Nous n'avons pas où aller et nous attendons l'aide de la wilaya pour nous éviter le pire. Notons par ailleurs, que des équipes de la Protection civile, le maire d'Oran et les services de la police se sont dépêchés sur les lieux. |
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