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Abattage clandestin : Mesures renfocées a l'approche de l'Aid El Kebir

par J. Boukraâ

En prévision de l'Aid El Adha, toutes les mesures ont été prises par les services concernés et à leur tête l'inspection vétérinaire, pour protéger la santé du consommateur. Des réunions ont été tenues avec les maires pour désigner les points de vente de chepetel. Aussi on apprend que toute vente sans autorisation ou dans des locaux non réglementés fera l' objet de sanctions. Le contrôle des opérations d'abattage sera aussi renforcé. Une équipe de vétérinaire sera désignée pour cette opération de contrôle. Malgré les nombreux contrôles effectués par les services de la répression et la protection du consommateur, le commerce de la viande issue de l'abattage clandestin se fait la part belle. Des centaines de bêtes échappent aux abattoirs communaux. Les services vétérinaires de la DSA ont intensifié, ces dernières semaines, les efforts pour contrôler les boucheries, surtout que les enquêtes menées sur le terrain ont dévoilé une complicité entre les auteurs de l'abattage clandestin et certains bouchers. Le phénomène de l'abattage clandestin qui était limité il y a quelques années aux seules communes périphériques de l'Est de la wilaya, à l'exemple de Hassi Bounif et Hassi Ameur, semble prendre des proportions alarmantes à Oran.

La viande issue de l'abatage clandestin est vendue dans pratiquement tous les marchés populaires, El Hamri, Saint Eugène Medina Djedida pour ne citer que ces exemples. Au total 54 points d'abattage clandestin répartis sur les communes limitrophes ont été recensé par les services concernés. Et si l'abattage clandestin est solidement ancré dans les mœurs des citadins, que dire des ruraux .Cette situation trouve son origine dans la taxe que doit payer le boucher, 5 dinars par kilo pour la viande de mouton et un peu plus pour chaque bœuf abattu légalement soit au niveau des abattoirs réglementés, alors que pour la viande issue de l'abattage clandestin, le boucher ne paye que le prix de la viande.

Même la volaille n'a pas été épargnée Alors que les services concernés et à leur tête la direction de la santé mettent en garde contre les intoxications et leurs risques, certains pseudo-commerçants continuent à mettre en péril la santé des consommateurs qui eux aussi ont leur part de responsabilité. Il faut dire par ailleurs que cette pratique informelle est encouragée par la complicité de certains intermédiaires qui trouvent preneurs aussi bien dans le marché de gros que dans le marché de détail.