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Grève annoncée des communaux

par Mokhtaria Bensaâd

Les communaux reviennent à la charge. La fédération nationale du secteur des communes, affiliée au SNAPAP A, a décidé de reprendre la contestation en appelant à une grève de huit jours à partir d'aujourd'hui jusqu'au 2 octobre. Ce mouvement de grève sera suivi d'un rassemblement devant le palais du gouvernement à Alger. Réunie le 9 septembre dernier à la maison des syndicats, la fédération a dénoncé le « retard injustifié » que mettent les pouvoirs publics pour répondre aux doléances du secteur des communes. Dans un communiqué rendu public, la fédération qualifie cette attitude « d'aberration qui traduit un mépris flagrant envers les travailleurs communaux ». La fédération considère qu' au lieu d'ouvrir le dialogue, les pouvoirs publics s'entêtent à ce jour à ignorer at à opprimer les revendications des travailleurs.

Les communaux dénoncent « les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement au niveau national, la dégradation du pouvoir d'achat des communaux face à la cherté de la vie, la précarité de l'emploi, la non satisfaction de la plate forme de revendications et la fermeture des portes du dialogue ».

Dans leur plate forme de revendications, les communaux revendiquent le respect des libertés syndicales et le droit de grève, la révision et l'unification des statuts particuliers des travailleurs communaux, tout corps confondu, la révision du régime indemnitaire de tous les travailleurs communaux, l'intégration des travailleurs contractuels, vacataires et pré-emploi dans leurs postes quel que soit leur diplôme, l'implication du partenaire social dans la gestion de la carrière des travailleurs, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11, valorisation du point indiciaire, augmentation de l'indemnité de la femme au foyer sans condition à 8.000 dinars, augmentation des allocations familiales à 2.000 DA sans conditions, revoir la gestion du FNPOS et œuvres sociales, le maintien du régime des retraites sans condition d'âge, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, la réhabilitation de la médecine du travail avec la création d'un centre médical spécialisé pour les communaux et enfin l'implication de l'indemnité portant la délégation de signature et agent de guichet ».