|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le secrétaire
d'Etat auprès du premier ministre, chargé de la prospective et des
statistiques, Bachir Messaitfa a reconnu, au même titre que le ministre de la
poste et des TIC, Moussa Benhamadi que l'Algérie accuse un retard dans le
développement et la promotion des TIC. Bachir Messaitfa a insisté hier, en
marge de l'inauguration officielle de la 9ème édition du salon Med-it qui se
poursuivra jusqu'au 26 septembre, au palais de la culture, que l'Algérie est
classée parmi les pays à score moyen en matière des TIC. Et d'Ajouter que l'Algérie
a été précisément classée au 100ème rang par l'union internationale des
télécommunications. Pour le secrétaire d'Etat «l'Algérie ne doit pas rester un
marché pour les produits et les services des technologies de l'information
proposés par les entreprises étrangères, elle doit développer des
investissements sur la base de partenariat étranger, comme c'est le cas pour la
construction automobile».
Moussa Benhamedi, le ministre de la poste et des technologies de l'information et de la communication a évoqué le retard enregistré en matière d'innovation dans le domaine des TIC en soulignant la nécessité de développer le contenu. Il a exprimé la volonté de notre pays d'asseoir une industrie nationale du contenu, avec un meilleur enseignement et utilisation des TIC , en précisant que la priorité est aujourd'hui, pour le service public. «Il faut mettre en avant le service public» dit-il. L'Etat des lieux et perspectives présentés par Cherif Ben Mahrez, directeur général des technologies de l'information et de la communication au ministère de la poste et des TIC, vient conforter les propos du ministre et du secrétaire d'Etat. Il a précisé, dans les détails, que les investissements en matière des TIC représentent moins de 4 % du PIB «ce qui est très inférieur aux investissements dans le domaine chez les voisins». Il a également précisé que le secteur des technologies de l'information emploie en Algérie 150 000 personnes. «C'est 7 fois moins que le Singapour» a-t-il mentionné. Le même intervenant a toutefois reconnu que l'Algérie a une volonté pour développer et promouvoir les technologies d'information avec plusieurs projets certains sont en cours et d'autres sont envisageables. Il a précisé que les projets «e-administration» et «e-médecine» sont en phase de parachèvement. Il a évoqué le projet «e-éducation» qui a l'objectif de toucher plus de 10 millions d'élèves, un projet qui consiste à enseigner l'informatique et à généraliser son utilisation. A cela s'ajoute le projet Ousratic qui vient d'être relancé. «Ce projet a été complètement revu, corrigé et segmenté». Il poursuit : «aujourd'hui, le projet assurera une base de contenu numérique pour former les enseignants». Le conférencier a lui aussi parlé de la nécessité d'innover. Il a suggéré l'allègement des procédures des appels d'offres du secteur public, pour encourager les développeurs des contenus. «La législation régissant les appels d'offres est contraignante, il faut ou bien la revoir ou la supprimer» a-t-il proposé. Il a également, plaidé pour le renforcement de partenariat privé et public notamment pour le marché du service internet. Enfin, cette 9ème édition de Med-it 2012 a vu la participation de plus de 120 exposants du domaine des TIC. C'est un salon dédié aux professionnels, il offre l'occasion aux chefs d'entreprises, aux PME et aux jeunes étudiants d'être au diapason des grandes nouveautés du marché, avec la possibilité de conclure des partenariats avec différents acteurs du domaine .Plusieurs conférences et ateliers sont programmés lors de la tenue de ce salon. A noter enfin, que Benhamadi qui s'est arrêté au stand de Djezzy et à une question d'un journaliste relative à la situation de cet opérateur a répondu que «tout va bien, la preuve ma présence ici», a-t-il dit. |
|