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C'est certainement une première dans les annales du football espagnol et même international. Le derby de la capitale entre le Rayo Vallecano et le Real Madrid, prévu initialement dimanche au stade des Vallecas à 20h30, a été reporté et devait finalement se jouer hier à 18h45. Une décision prise par le vice-président de la Ligue de football professionnel espagnole Javier Tebas, après le «sabotage» dont a fait l'objet le réseau électrique du stade et plus particulièrement les projecteurs. «Des vandales ont coupé les câbles, ce qui a provoqué cette panne de projecteurs», avait indiqué le président du Rayo Vallecano, Raul Martin Presa. Selon toutes probabilités, une partie des supporteurs du Rayo avait exprimé sa colère en début de semaine en raison de la décision prise par le club de faire payer l'entrée du match aux abonnés. Cela n'a pas été du goût de certains ultras qui, au lieu de verser dans la violence, ont trouvé le moyen d'exprimer leur grogne envers la direction d'une manière insolite. «Intolérable», «Sombre», «Black-out», «Travail bâclé», soit autant de titres qui barraient la Une des quotidiens espagnols lundi, traduisant l'indignation de ceux-ci devant un incident qui n'aurait jamais dû avoir lieu. Il faut rappeler que les supporters des clubs s'acquittent, à l'avance, de leurs cartes d'abonnement, ce qui permet à leurs clubs d'engranger un budget vite englouti d'ailleurs par le recrutement tous azimuts de nouveaux joueurs, dont de nombreuses vedettes des pays d'Amérique du Sud. Cependant, les dirigeants des clubs espagnols, conscients de l'immense popularité des deux «géants», Real Madrid et FC Barcelone, dont les rencontres se jouent à guichets fermés, ont mis en place une procédure spécifique à ces deux clubs. Le président du Rayo Vallecano, cherchant à tirer le maximum de profit de la venue du champion d'Espagne avec tous ses internationaux, a décrété que les cartes annuelles ne sont pas valables pour ce rendez-vous, d'où l'ire des supporters locaux. Il n'échappe à personne, qu'en Espagne, le football est une véritable religion, bien plus que la tauromachie, pourtant une tradition séculaire. Cette violente réaction des socios du Rayo remet au-devant de la scène la crise économique qui frappe de plein fouet la péninsule Ibérique. Cette fois, en effet, le tarif prohibitif des places aux guichets pour ce choc a pris le dessus sur l'amour du football et des couleurs. Après avoir confirmé hier la thèse du sabotage, Javier Tebas a déclaré que le Rayo ne peut nullement être tenu responsable de ce qui s'est passé. «Comme il s'agit d'un sabotage, le Rayo ne perdrait pas le match sur tapis vert», a-t-il précisé. Pour rappel, le Real Madrid avait proposé, par la voix de son entraîneur José Mourinho, de rejouer le match à 15h00 GMT, ce qui aurait permis de profiter de la lumière du jour. Mais cette option n'enthousiasmait pas l'entraîneur du Rayo, Paco Jemez. Avant ce match, le Real Madrid comptait 11 points de retard au classement sur son éternel rival le FC Barcelone. |
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