Les services de la météo avaient annoncé une température de 38 °C sur
Blida et ses environs, alors que de nombreux feux de forêts ont été signalés,
dès la matinée, en divers points de l'Atlas blidéen. Le vent fort et chaud, qui
soufflait sans interruption, a ajouté à l'impression d'étouffement que
ressentaient en particulier les malades et les personnes âgées. Ainsi, la
Protection civile a enregistré des incendies à Chréa (Béni Ali et Sidi El
Djoudi), à El Kelaa et Sidi Salem dans la commune de Bouarfa, à Amroussa et
Sidi Serhane dans la commune de Bouinan ainsi que sur les hauteurs de Bougara,
sur la route menant à El Aïssaouia dans la wilaya de Médéa. Des moyens
conséquents, humains et matériels, ont été mis en place par la Protection
civile aidée par les services des forêts. La colonne mobile, stationnée depuis
le début de l'été à Béni Ali, a aussi été mise en contribution mais cela
s'avéra nettement insuffisant, ce qui a nécessité l'intervention d'un renfort à
partir de l'Unité nationale d'entraînement et d'intervention de la Protection
civile située à El Hamiz, qui a dépêché plusieurs engins anti-incendie ainsi
que des agents. Le colonel Ghouanem Abdelkader, directeur de wilaya de la
Protection civile, qui dirigeait personnellement les équipes d'intervention, a
déclaré que l'objectif premier était d'empêcher les flammes d'atteindre les
régions habitées afin de préserver des vies humaines, ainsi que le parc
national de Chréa qui pourrait constituer un danger écologique certain s'il
était touché. Il ajouta aussi que tous les moyens humains et matériels étaient
réunis pour éteindre les flammes.
Les vents particulièrement chauds
et violents ainsi que le relief très accidenté dans certains endroits rendent
difficiles, sinon dangereuses les interventions des sapeurs-pompiers. Pourtant,
et malgré ces conditions extrêmes, nous apprenons que les agents de feu ont
réussi à éteindre l'incendie qui s'était déclaré à Sidi Serhane dans la commune
de Bouinan où tout danger a été écarté, même si un piquet de surveillance
demeure sur les lieux pour parer à toute éventualité. D'autre part, certaines
sources ont indiqué que plusieurs familles demeurant à El Kelaa ont fui leurs
demeures de crainte que les flammes ne les atteignent.