Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le report du démantèlement tarifaire, demandé par la partie algérienne
dans le cadre de l'accord d'association avec l'Union européenne, reste un
acquis selon les opérateurs économiques qui ne règle pas tous les problèmes
rencontrés sur le terrain.
Le souci majeur pour ces derniers est la certification du produit national aux normes européennes afin de pouvoir le commercialiser sur le marché international. Un dispositif inexistant actuellement, regrettent les opérateurs qui ont insisté sur la question lors de la journée d'information sur le nouveau schéma du démantèlement tarifaire avec l'UE, organisée jeudi à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO). Le débat a failli être détourné de son objectif, tellement l'assistance a préféré saisir l'occasion de la présence des représentants des différents ministères, du Commerce, de l'Industrie, de l'Agriculture et de l'Energie et des Mines, pour faire passer ce message. Les présents ont aussi tenu à exprimer leurs inquiétudes sur le devenir de l'entreprise algérienne après ce temps de répit de huit ans demandé par la partie algérienne afin de donner l'occasion aux opérateurs économiques de se préparer à la rude concurrence du marché européen, avec la création de la zone de libre-échange. Des inquiétudes que les animateurs de cette rencontre ont essayé de dédramatiser arguant qu'il est impératif de profiter de ce temps supplémentaire pour se mettre à niveau et profiter des dispositifs mis à la disposition des entreprises gratuitement. Répondant aux commentaires des conférenciers, certains intervenants ont même parlé de vide juridique existant sur le plan réglementation qui ne favorise pas le développement de l'entreprise algérienne ni ne contribue à la placer dans un environnement adapté à la concurrence internationale. Pour répondre aux préoccupations des opérateurs économiques, le chef de division de la coopération au ministère de l'Industrie, M. Zineddine, a annoncé qu'il y a un travail qui se fait dans le cadre de la certification des produits algériens pour une coopération dans ce sens. «Un accord qui est en train de se préparer avec l'Union européenne pour permettre l'accès à ces produits algériens au marché européen. Il y aura une reconnaissance mutuelle. Les Européens reconnaîtront nos organismes de certification et nous, nous reconnaissons les leurs». Concernant le démantèlement tarifaire, le même responsable explique que la révision a été demandée pour le report de ce démantèlement de 2017 jusqu'à 2020 après évaluation faite de l'accord. Cette évaluation a montré, dira-t-il, un déséquilibre sur l'activité commerciale. Le développement industriel n'a pas suivi l'objectif tracé par les Algériens. Aussi, précise le représentant du ministère de l'Industrie, «les investissements ne se bousculaient pas aux portes de l'Algérie. Il n y a pas eu une contrepartie du démantèlement tarifaire. On a constaté qu'il était beaucoup plus au profit de la partie européenne. Le temps de répit demandé est donc un acquis pour permettre aux opérateurs économiques, privés et publics sans exception aucune, de pallier impérativement à toutes les insuffisances en utilisant les dispositifs existants». Pour le conférencier, «si une entreprise a des problèmes de qualité, elle doit agir en conséquence et améliorer sa démarche qualité. Il faut aussi faire des mises à niveau. Les fonds publics existent, 386 milliards de dinars rien que pour l'opération de mise à niveau. Le programme de l'UE n'était pas suffisant. On a acquis une expérience intéressante avec une expertise qui nous a appris comment faire cette mise à niveau». Les opérateurs économiques peuvent consulter le site www.mincommerce.gov.dz pour avoir toutes les informations sur le nouveau schéma du démantèlement tarifaire. |
|