Les habitants d'El-Khroub, seconde grande agglomération de la wilaya de
Constantine, ne cessent de monter au créneau pour dénoncer la dégradation de
leur cadre de vie. Hier, c'était au tour des résidents de la tour n°136 de la
cité 1.600 logements de la capitale de Massinissa, un bâtiment pourtant situé
tout en face des locaux de l'Office de promotion et de gestion immobilière
(OPGI ), qui en est le propriétaire, de signaler le calvaire qu'ils endurent à
cause de l'état désastreux dans lequel sont plongées les caves de cet immeuble,
remplies toutes d'eaux usées et stagnantes desquelles se dégagent des odeurs
nauséabondes. «Les eaux usées se déversent maintenant dans l'entrée du
bâtiment», ont crié hier des résidents sur les ondes de la radio régionale. De
façon particulière, ceux des locataires résidant dans les bas étages de la
tour, qui ont lancé un véritable SOS aux autorités locales et de wilaya, leur
demandent de l'aide pour les sauver de cette situation qu'ils n'arrivent plus à
supporter. «Les caves de l'immeuble sont remplies à ras bord de ces eaux usées.
Et nous vivons cette situation depuis pratiquement l'année 1997, enregistrant
régulièrement des malades souffrant de diverses pathologies dues à cet état
d'insalubrité», ont-ils expliqué en affirmant que, depuis de nombreuses années,
ils n'ont cessé d'écrire à la mairie, au chef de daïra et au wali, de parler de
vive voix au maire pour se plaindre de leur situation. Mais sans résultat,
ont-ils dit. «Nous sommes à chaque fois balancés entre l'APC et l'OPGI qui se
renvoient la balle en dégageant chacun sa responsabilité. Il y a quelques mois,
l'APC a fini par désigner une entreprise communale qui a fait un travail sans
aucun effet sur l'amélioration de notre situation».
Le président de l'APC, M. Hemaïzia Boubekeur, avait déclaré à la radio
régionale qu'il était bien au courant de la situation dans cet immeuble de la
cité des 1.600 logements. Il a expliqué que le problème qui se pose à ce niveau
a été pris en charge par la commune dans le cadre d'un projet d'assainissement
de la cité des 1.600 logements, d'un montant global de 1 milliard de centimes.
L'entreprise qui a été chargée des travaux au niveau de cette tour a procédé à
la réfection de tout le réseau situé à l'extérieur du bâtiment, mais, selon ses
dires, les travaux intérieurs relèvent de la seule compétence de l'OPGI qui
devrait revoir de fond en comble le réseau d'évacuation des eaux usées. Il a
reconnu qu'à propos de ce problème, il reçoit régulièrement les plaintes des
locataires, ajoutant toutefois que l'APC a fait ce qu'elle a pu pour régler la
situation et que la balle est aujourd'hui dans le camp de l'OPGI dont
l'intervention est plus qu'indispensable au niveau des caves de l'immeuble
considéré.