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Algérie/Grande-Bretagne : Beaucoup reste à faire

par Salah C.

En marge de la tenue, hier, de la journée britannique à Oran «British day in Oran», organisée par le Conseil d'affaires algéro-britannique, Martyn Roper, l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, a déclaré lors d'un point de presse improvisé que les risques pour les potentiels investisseurs de son pays en Algérie étaient presque inexistants en dépit des menaces terroristes qui pèsent sur la région du Maghreb et du Sahel et la crise libyenne.

Le diplomate britannique a estimé que les deux pays, l'Algérie et la Grande-Bretagne, font de la lutte antiterroriste une préoccupation commune et les contacts entre les deux Etats dans ce domaine sont permanents. De son côté, Lady Olga Maitland, la présidente du Conseil d'affaires algéro-britannique, s'est félicitée des contacts noués lors de cette manifestation et qui pourraient déboucher sur des actions concrètes et la venue d'investisseurs d'outre-Manche. Lors de cette journée, la délégation britannique conduite par Mme Maitland était composée de plus d'une quinzaine d'opérateurs économiques britanniques venus explorer le marché régional en matière d'investissements, notamment dans le domaine énergétique, de la construction et de la santé. L'autre axe qui a été également exploré est l'enseignement de la langue anglaise qui attire de plus en plus d'Algériens.

A ce titre, le directeur du British Council en Algérie, Jeremy Jacobson, s'est entretenu avec les représentants d'établissements de l'Enseignement supérieur dans le but de développer les techniques d'enseignement de cette langue, et M. Jacobson a eu des entretiens similaires avec des représentants du secteur de l'Education nationale autour du même sujet. Dans la matinée, tour à tour, plusieurs orateurs britanniques et algériens sont intervenus afin de mettre en relief les opportunités qu'offre l'Algérie pour l'investissement étranger et notamment britannique.

Ainsi, l'ambassadeur a estimé que beaucoup reste à faire dans les échanges entre les deux pays en dépit des résultats obtenus depuis quelques années. Ainsi et pour booster les relations commerciales entre les deux pays, le diplomate a annoncé que suite à la visite effectuée par le secrétaire au Foreign Office en Algérie, les préparatifs vont bon train pour celle du ministre algérien des Affaires étrangères à Londres qui interviendra vraisemblablement avant la fin de l'année en cours. Quant au wali d'Oran, il a mis en exergue les atouts qu'offre la wilaya d'Oran, en particulier, et la région Ouest, en général, et souhaiterait une coopération d'un type nouveau pouvant passer à une étape qualitativement supérieure.

Enfin, Réda Hamiani, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), avait axé son intervention sur les paramètres macroéconomiques très favorables à l'investissement du fait qu'avec une réserve de change sécurisante, une stabilité politique et, par conséquent, économique et un taux de croissance rarement atteint en ces temps de crise, l'Algérie offre de réelles possibilités de partenariat et ce, en dépit d'une réglementation stricte et souvent complexe. Mais il a rassuré les éventuels investisseurs que cette question ne peut être nullement un handicap et les investisseurs qui ont réussi sont là pour témoigner qu'une fois cette étape passée, les investissements sont porteurs. A cet effet, l'exemple relaté par le Pdg de HSBC Algeria, Rachid Sekak, est illustratif sur l'expérience de cette banque qui a pu se placer dans le marché algérien. Pour preuve, l'ouverture hier d'une succursale à Oran, qui a une vocation régionale.