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Une séance de
présentation et de débat a été tenue, hier à l'hémicycle, axée sur une enquête
sociologique réalisée par des universitaires oranais, avec le concours de
l'Unicef, ayant ciblé un échantillon de jeunes des trois quartiers de Sidi
El-Houari, Les Planteurs et Ras El-Aïn. En présence du secrétaire général de la
wilaya d'Oran, le président de l'association «Santé Sidi El-Houari (SDH)» et
l'ambassadeur de l'Unicef en Algérie ont coprésidé cette rencontre
scientifique, fondée sur une «étude analytique sur la situation des jeunes et
leur insertion sociale», réalisée par un collège d'universitaires, piloté par
le professeur en sociologie, et par ailleurs ex-doyen de l'université d'Oran,
M. Laouadj.
«La vulnérabilité des jeunes de 10 à 19 ans des quartiers de Sidi El-Houari, Les Planteurs et Ras El-Aïn», telle est l'intitulé de l'étude, à coups de sondage et de questionnaire, réalisée par M. Laouadj. «Méfiez-vous des chiffres. Ne vous focalisez pas trop là-dessus. Cela ne concerne qu'un petit échantillon et il serait erroné de donner une valeur statistique à grande échelle aux données chiffrées figurant dans l'enquête», a d'entrée de jeu mis en garde l'auteur de l'étude. Une «mise au point» que le sociologue a jugée indispensable, par crainte d'essuyer le même revers que lors d'une précédente conférence sur un autre thème où le Pr Laouadj s'était plaint après d'une «manipulation maladroite, voire grossière» de ses chiffres énoncés. Néanmoins, le choix des trois quartiers en question a été sujet à discussion lors du débat ouvert. «C'est ce qu'on appelle des quartiers stigmatisés, marginalisés, à risque?», a résumé le conférencier. Contrairement à certains «préjugés» et autres «idées reçues», force est de noter que l'une des vérités mises en évidence par l'enquête est «l'attachement de la plupart des jeunes sondés, notamment ceux de Sidi El-Houari, pour leur quartier, malgré tous les maux endurés.» «Nous attendions tout naturellement à ce que ces jeunes nous expriment leur désir de traverser vers l'autre bout de la mer, leur rêve de vivre sous d'autres cieux. Au lieu et à la place de quoi, ils ont dit qu'ils préféraient rester dans leur quartier natal tout en aspirant à un cadre de vie meilleur», notera le Pr Laouadj. Un autre fait «inattendu»: la quasi-totalité des jeunes approchés souhaitent une présence plus forte - voire la présence tout court - de l'Etat dans leurs quartiers respectifs. Ils revendiquent ainsi plus de sécurité, plus de travail, plus d'habitat, plus d'éducation, plus de formation professionnelle, plus de sécurité sociale, plus de services publics, plus d'hygiène, plus de loisirs? Bref, plus de considération. Et, donc, moins d'exclusion. Les enquêteurs, recrutés parmi des universitaires, ont par ailleurs rencontré un nombre non négligeable de jeunes renvoyés prématurément de l'école, malgré l'interdiction par la loi d'exclure de la scolarité un élève moins de 16 ans. Ceci étant, la majorité des déperditions scolaires recensées, c'est-à-dire le taux d'individus déscolarisés, sont le fait d'une volonté personnelle. |
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