Intervenant jeudi
lors du colloque régional sur «la supervision de l'opération exceptionnelle de
révision des listes électorales, Mohamed Amara, le secrétaire général du
ministère de la Justice, a estimé que «l'action des magistrats lors de chaque
processus électoral était précise et correcte». Il a expliqué dans ce sens que
«le juge intervenait dans toutes les étapes du processus électoral avec
précision conformément à la loi qui lui confère un rôle principal depuis le
début de la révision des listes électorales jusqu'à l'annonce des résultats du
scrutin». En perspective des élections locales prévues le 29 novembre prochain,
M. Amara a affirmé que lors de ce rendez-vous électoral, «le magistrat
contribuera à la consécration de la démocratie, en ce sens que les assemblées
élues sont proches du citoyen qui est directement concerné». Par les chiffres,
le même responsable a révélé que pour la révision des listes électorales, 1.541
magistrats ont été désignés pour superviser cette opération qui aura lieu du 16
au 30 du mois courant. Chaque magistrat présidera la commission administrative
communale dans laquelle siègent également le président de l'Assemblée populaire
communale et son secrétaire général. Les magistrats désignés pour l'opération
en question, selon l'intervenant, ont acquis une expérience positive et
professionnelle pour avoir déjà participé à une telle opération. Pour rappel,
la révision exceptionnelle des listes électorales intervient avant chaque
échéance électorale alors que la révision ordinaire s'effectue au cours du dernier
trimestre de chaque année pour l'inscription des citoyens qui auront atteint
l'âge de 18 ans à la date du 31 décembre de la même année, ainsi que la
radiation des personnes décédées ou ayant changé de résidence. De son côté, le
sous-directeur des statistiques et analyse au ministère de la Justice, Hamid
Bouhaddi, est revenu sur tous les articles relatifs à la commission
administrative communale chargée de la supervision de la révision des listes
électorales prévus par la loi organique portant régime électoral. M. Bouhaddi a
passé en revue les missions confiées au magistrat lors de cette opération dont
la présidence de la commission, la supervision de l'opération de révision des
listes électorales et l'examen des recours. Quant à l'électorat établi à l'étranger,
cette opération se déroulera au niveau des représentations diplomatiques et les
inscrits auront la latitude de demander leur inscription dans les listes
électorales dans leur commune natale ou celle d'un de leurs ascendants.
Plusieurs autres questions ont été abordées lors du débat au cours duquel des
magistrats se sont interrogés sur l'éventuelle interaction entre les révisions
exceptionnelle et ordinaire des listes électorales. A cette préoccupation, M.
Amara a déclaré que «la délivrance de la carte d'électeur aux nouveaux inscrits
dans les listes électorales qui auront atteint l'âge de 18 ans après le 29
novembre ne se fera qu'après le 31 décembre et de ce fait ne pourront pas
participer aux prochaines élections locales». En plus des commissions communales,
les magistrats prendront part aux commissions électorales de wilaya composées
de trois magistrats et figurent également dans la composante de la commission
nationale de supervision des élections qui compte exceptionnellement des
magistrats désignés par le président de la République, dont le président de la
commission.