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Ziadia : Des trottoirs squattés et des avaloirs bouchés

par A. El Abci

Les habitants de Djebel Ouahch, d'El-Berda, de la Bum, notamment, se plaignent des dépôts sur les trottoirs de leurs cités de ciment, de gravier, de la caillasse, etc., qui sont charriés par les eaux de pluie pour aller obstruer bouches d'égouts et autres canalisations d'évacuation causant des inondations préjudiciables aux rez-de-chaussée des immeubles et particulièrement aux commerces, situés à ce niveau.

Il en est ainsi des habitants du bidonville de Fellahi, qui se trouve en contre-bas de la cité de Djebel Ouahch, dont les constructions sont submergées par les eaux et par les différents matériaux de construction qu'elles charrient et ce, avant de se déverser dans les égouts. Les habitants des lieux avouent ne pas comprendre que les trottoirs, qui sont faits pour la circulation des piétons, soient squattés par des entreprises, qui en font des espèces de dépôts de divers produits leur servant à la réalisation de leurs projets de logements ou autres.

Les habitants des cités d'El-Berda, de Djebel Ouahch, de Sarkina, de la Bum et celle de Ziadia vivent le même phénomène et la situation qui en découle, déclarant avoir entrepris des démarches auprès des autorités locales, mais jusqu'à maintenant sans résultat tangible. Questionné sur ce sujet, Ahmed Bernou, le délégué au secteur urbain de Ziadia, dont dépendent territorialement ces quartiers et cités de la périphérie de la ville de Constantine, reconnaît l'existence du phénomène et déclare avoir été saisi à plusieurs reprises par des citoyens à son propos. Notre interlocuteur avoue à son tour ne pas comprendre cette propension à transformer et détourner les trottoirs, espace public par excellence, en des entrepôts de matériaux de construction et ce, aussi bien par des entrepreneurs privés que publics, mais aussi par de simples citoyens qui entreprennent des travaux d'aménagement de leurs appartements. Et lorsque la pluie tombe, comme ce fut le cas récemment, tout a été emporté et déversé dans les égouts et autres avaloirs qui ont été obstrués. «Nous avons plusieurs fois par le passé adressé des correspondances invitant les concernés à procéder à l'enlèvement de leurs marchandises des trottoirs, dont la vocation première est la circulation des piétons et qui doit le demeurer. Cependant et jusqu'à présent, rares sont ceux qui ont répondu à notre appel. Nous allons en lancer un autre qui sera le dernier et après ce seront des mesures de saisie qui s'ensuivront à l'encontre des contrevenants», conclut-il.