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Du nouveau dans la
formation paramédicale cette année. La réforme opérée dans ce segment, laquelle
s'apparente à «une révolution qui ne dit pas son nom», est axée sur un
rehaussement du niveau scientifique et une plus grande couverture de tout le
panel des spécialités du paramédical. Exit donc la notion de l'infirmière
polyvalente et touche-à-tout avec un socle de savoir-faire tronc commun et
rudimentaire. Dans le cadre de ce remaniement, les écoles de formation
paramédicale, au nombre de 23, ont été érigées, cette année, en instituts nationaux
de formation supérieure paramédicale (INFSPM) et ce, par décret exécutif
n°11-92 du 24 février 2011, publié dans le Journal officiel du 20 mars 2011.
L'un des faits saillants de ce changement, c'est l'instauration de la condition «nouveau bac» comme niveau minimal requis pour l'accès à la formation paramédicale, précise la chargée de communication de la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya d'Oran, Meguenni Aïcha. Dans ce contexte, la wilaya d'Oran vient de bénéficier d'un important quota de 460 postes de formation-emploi, réparti comme suit : 280 postes d'infirmières pour l'INFSPM El-Emir (ex-Ecole de Khemisti) et 180 postes de laborantins, manipulateurs radio et kinésithérapeutes pour l'INFSPM Es-Salem (ex-ITSP de St- Hubert). Les inscriptions pour prétendre à ces postes sur concours sont toujours en cours au niveau de l'ex-ITSP, la clôture étant prévue pour le 20 septembre, indique-t-on de même source. Dans le même cadre, la wilaya de Mascara a bénéficié de 280 postes (filières d'infirmière, d'assistant médical et secrétaire médical), Sidi Bel-Abbès de 140 postes (filières d'infirmière, laborantin, manipulateur radio et kinésithérapeute), Mostaganem de 310 postes (filières d'infirmière, laborantin et manipulateur radio), Tlemcen de 137 postes (exclusivement la spécialité de sage-femme). Il est à rappeler que la nouvelle promotion d'aides-soignants admis en avril dernier à l'INFSP Oran-Emi suit son cursus au sein des hôpitaux, où des écoles «annexes» ont été mises en place à cet effet. C'est une nouveauté, en ce sens que la formation se déroulait auparavant dans l'institut même, avec de courts stages pratiques (de trois mois) dans les structures hospitalières en fin de cursus. Deux structures ont été aménagées dans le Centre hospitalo-universitaire (CHU) et dans l'Etablissement hospitalier spécialisé en pédiatrie (EHSP) de Canastel pour prendre en charge les 220 nouveaux stagiaires. Il est à souligner, par ailleurs, que l'introduction dès cette année du système LMD a chamboulé la formation paramédicale, qui prévoit désormais 17 licences, mais dont seulement 7 sont disponibles au niveau d'Oran, le reste des disciplines sera ouvert progressivement selon certains paramètres liés notamment à la demande locale et la disponibilité du staff d'enseignement spécifique. Un véritable engouement est à noter pour la spécialité aide-soignant, en particulier, de la part des jeunes Oranais, notamment la gent féminine qui représente 90% de l'effectif, puisque cette formation donne accès directement au travail au sein d'une structure sanitaire publique (hôpital, polyclinique, établissement de santé de proximité), avec à la clé un salaire de 28.000 DA pour le débutant. |
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