A une semaine de
la rentrée scolaire, c'est déjà la ruée sur les fournitures scolaires. Les
principaux points de vente en détail et en gros sont pris d'assaut dès les
premières heures de la matinée. Les articles scolaires variés qui font leur
apparition dans les magasins du centre-ville, de l'incontournable marché de
Medina Djedida ou au niveau de la boutique du quartier, aiguisent l'appétit des
élèves et font craindre le pire aux parents. Aux alentours du boulevard Maâta
et des rues adjacentes, une activité règne depuis quelques jours et ce sont des
dizaines de conteneurs qui sont déchargés chaque jour, du fait que c'est à
partir de cette zone que s'approvisionnent les libraires de tout l'ouest du
pays. La gamme de produits est très large et à des prix selon les moyens de
chaque consommateur. Il y a la basse gamme provenant notamment de Chine, mais
qui est demandée pour son design et ses couleurs attirantes pour les enfants et
il y a la qualité supérieure, notamment en provenance d'Europe, surtout
centrale, mais à des prix relativement plus chers. Selon les grossistes, la
demande est plus importante pour les produits asiatiques, dont les prix restent
difficiles à concurrencer, même par une timide production locale, mais de
meilleure qualité. Les étals sont bien achalandés, qu'il s'agisse de simples
librairies , magasins spécialisés, grandes surfaces commerciales, où même les
étals des commerçants informels. Selon les premières appréciations cette année,
le cartable avec des cahiers, et autres fournitures est cher par rapport à
l'année écoulée. Qu'il s'agisse des cahiers, des stylos, des règles et autres
fournitures, la différence de prix par rapport à l'année dernière varie de 5 à
30 DA. A titre d'exemple, le cahier de 96 pages qui coûtait l'année dernière 35
dinars, il est cédé cette année à 40 dinars. Quant aux cahiers de 120 pages,
ils sont monnayés entre 60 et 65 dinars. Ceux de 200 pages sont cédés à pas
moins de 100 dinars. Selon un gérant d'un magasin de vente d'article scolaire
en gros «l'augmentation de prix des fournitures scolaires dépend de plusieurs
facteurs». En premier lieu, il a estimé que «la hausse du papier sur les cours
mondiaux s'est répercutée sur l'ensemble des marchés, y compris l'Algérie.
Selon les mêmes sources, les crayons, stylos, cartables ou autres affaires
scolaires subiront également des hausses qui atteindront les 20 à 25%. « A ce
rythme-là, les couches démunies ne pourront jamais faire face à ces dépenses»,
nous lance un père de famille inquiet vis-à-vis de cette hausse des prix. «
L'on se demande comment s'en sortiront les pères de familles nombreuses ?», se
sont interrogés bien d'autres personnes rencontrées sur les lieux. Ainsi les familles,
qui ont été saignées durant le mois de Ramadhan et l'Aïd El Fitr, seront encore
obligées de subir les nécessaires dépenses inhérentes à la rentrée scolaire,
laquelle pointe déjà du nez de par les hausses des prix annoncées à grands cris
par nos commerçants et notamment les habitués de la spéculation. En fait, un
simple trousseau, d'un élève du primaire, coûterait la bagatelle de 4. 000 DA
environ, sans compter les indispensables blouses et cartables. En dépit de
cette hausse, les élèves de la wilaya d'Oran, à l'instar de leurs homologues
des autres régions du pays, se préparent, chacun à sa manière, à entamer une
nouvelle année pédagogique. Il faut reconnaître que l'embarras du choix fait
perdre la tête aux bambins, dont le seul souci est d'avoir les plus belles
affaires et le plus beau cartable de l'école. Les parents n'ont qu'à se plier
en quatre pour répondre aux besoins de leur enfants. Côté tabliers, cette
année, aussi les deux coloris, le rose et le bleu conformément à la directive
du département ministériel sont déjà sur les étals des commerçants, notamment
ceux de la ville-nouvelle. Comme à l'accoutumée, l'uniforme de l'écolier est
accroché aux murs, à des arbres ou plié sur les étals. Son prix, est de loin
inabordable. Celui d'un chérubin de 8 ans, coûte entre 450 et 1.000 dinars. En
revanche, le prix de celui d'un adolescent, peut atteindre les 2.000 dinars.
Les prix sont différents dans les magasins et les marchés. Les prix de la
production locale de blouses correspondant aux couleurs recommandées par le
ministère varient entre 450 et 1.000 dinars. Ce sont, à quelque chose près, les
mêmes prix que propose la production chinoise, dont le coût varie entre 400 et
800 dinars. Pour les tabliers d'importation, les prix sont plus élevés et
oscillent entre 1.000 et 1.500 dinars. Concernant les cartables, c'est la
fourniture scolaire la plus chère. Le prix de la production locale et chinoise
oscille entre 800 et 1.200 dinars. Les cartables de meilleure qualité sont
proposés à partir de 2.000 dinars et plus. Les trousses, également, sont
variées en modèles et en couleurs : des trousses pour filles et d'autres pour
garçons. Elles sont proposées entre 50 et 200 dinars, selon la qualité. Une
virée dans les marchés fait constater que la production chinoise reste la
préférence des petites bourses.