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Zakaria, dont les
parents sont algériens, a été retrouvé, hier. Agé de 4 jours, il a été enlevé
dans la nuit de lundi à mardi à l'hôpital Saint-Joseph, un établissement privé
au sud de Marseille. Sa ravisseuse présumée, placée en garde à vue, a été
dénoncée par ses propres parents qui ont appelé les services de police pour
dire que leur fille était chez eux avec un nouveau-né. Ils avaient récupéré
dans la même nuit leur fille avec le bébé, non loin de l'hôpital.
Le nourrisson était enveloppé dans un drap rose de la maternité et portait encore le bracelet d'identification de l'hôpital. La prévenue, placée en garde à vue pour enlèvement et séquestration d'enfant, a reconnu les faits. Des faits qui remontent à moins de 12 heures, puisque le signalement de la jeune femme avait été diffusé à travers le plan «Alerte Enlèvement» lancé quelques heures après le rapt. Le bébé a disparu alors qu'il dormait auprès de sa mère dans une chambre au 4e étage de l'hôpital. Selon la version de l'établissement hospitalier, le nourrisson se trouvait lundi soir dans une chambre de la maternité avec sa mère, qui dormait. Une sage-femme, entrée vers minuit dans cette chambre pour y installer un deuxième lit, a alors constaté la disparition du bébé qui ne se trouvait plus dans son berceau. Les premiers soupçons ont convergé vers une jeune femme, d'environ 25-30 ans, qui était seule apparemment. Elle a été vue dans l'hôpital Saint-Joseph durant la soirée et avait un comportement suspect, selon les témoignages recueillis par les enquêteurs. De taille moyenne, de type méditerranéen ou maghrébin, aux cheveux mi- longs châtains, foncés, elle a un grain de beauté ou une tâche sur la joue droite, selon le portrait-robot établi par la police. Le plan «Alerte Enlèvement» a alors été lancé. Les parents du petit Zakaria ont été entendus par la police. La demi-sœur du bébé a réagi en qualifiant ce rapt d'inadmissible. «C'est choquant dans un hôpital privé», a déclaré Medda Houarda, devant les journalistes. Le plan Alerte enlèvement, déclenché pour la onzième fois en France mardi après l'enlèvement de Zakaria, est un dispositif d'alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé. Ce dispositif, qui jusqu'à présent s'est révélé efficace dans tous les cas en permettant de retrouver les enfants enlevés, est largement inspiré du plan Amber Alert, créé au Texas en 1996, après l'enlèvement et l'assassinat de la petite Amber Hagerman. Adopté en France en février 2006, il consiste à lancer une alerte massive à la radio, à la télévision et sur les panneaux des gares et des autoroutes, mais aussi sur des sites internet, des panneaux d'affichage urbains ou les bornes de la Française des Jeux, pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant enlevé et de son ravisseur. L'opération doit être déclenchée le plus tôt possible après l'enlèvement, car les enquêteurs ont constaté que les 24 premières heures étaient cruciales pour la survie de l'enfant. Il est prévu de déclencher ce dispositif uniquement en cas d'enlèvement criminel. Ce plan a été déclenché pour la première fois en France le 9 juillet 2006 après la disparition de deux soeurs, Émeline et Mélissa, 8 et 10 ans, dans le Maine-et-Loire. Cette affaire s'était révélée être une alerte sans objet, les deux fillettes ayant regagné leur domicile une quinzaine d'heures après leur disparition. |
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