L'opération de vote de la section syndicale de la raffinerie de Skikda
qui devait se tenir hier, dans le cadre du renouvellement des membres de la
section syndicale UGTA, a dû être annulée en raison des incidents qui l'ont
émaillée. En effet, dès les premières heures de la matinée, il y avait une
ambiance électrique, ont rapporté des agents du complexe qui ont affirmé qu'un
groupe de candidats écartés de la liste proposée par l'Union de wilaya UGTA,
appuyés par de nombreux travailleurs ont pris place devant le complexe pour
s'opposer à l'entrée des membres de l'Union de wilaya qui devaient superviser
le scrutin. Et mettant à exécution leur menace, le groupe a effectivement opposé
un niet catégorique à l'entré du comité de vote, dépêché par l'Union de wilaya
UGTA, lui faisant rebrousser chemin. Ils seront néanmoins « récupérés » par un
véhicule dépêché par la direction du complexe qui leur a fait contourner le
groupe de frondeurs pour les faire rentrer par une autre issue réservée
habituellement aux personnels expatriés. Ayant appris la nouvelle, deux
travailleurs faisant partie des candidats, à la section syndicale, déchus,
tentent de s'immoler avec un bidon d'essence mais sauvés, fort heureusement,
par leurs collègues. Contacté, un des candidats ayant requis l'anonymat, a
signalé les « candidats écartés ont tout entrepris pour faire échec au vote en
poussant les travailleurs à ne pas y prendre part notamment de les dissuader d'entrer
au restaurant où devait se dérouler le scrutin, mais la plupart des
travailleurs ne les ont pas suivis ». Le secrétaire de l'Union de wilaya M.
Zaïr Saad a déploré l'incident. « Une syndicaliste a faillit être brûlée par
les contestataires dont nous ne comprenons pas l'attitude puisque nous avons
appliqué, à la lettre, le règlement intérieur de l'UGTA et ses statuts. De
toutes façons nous allons déposer une plainte contre les fauteurs de troubles,
ce que va faire également la direction du complexe ». Pourtant chez d'autres
travailleurs c'est un autre son de cloche. Ils accusent la direction du
complexe de tout faire pour favoriser la réélection de la même composante de
l'ancienne section syndicale. Reproche dirigé également contre l'UGTA accusée
de vouloir pérenniser sa main mise sur le complexe, à travers la reconduction
de la même section syndicale.