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Alors qu'il
oscillait entre 270 et 300 dinars le kilo, durant les mois de juin et juillet
écoulés et bien moins auparavant, dans la wilaya de Médéa, le prix du poulet
s'était « envolé » à plus de 390 dinars le kilo, durant le mois de ramadhan et
à 360 dinars le kilo aujourd'hui. Pourquoi ?
Quelles en sont les véritables raisons ? Une situation et des questions qui ne devraient pas être vécues ni posées, dans une wilaya qui se place parmi les toutes premières régions productrices de viandes blanches, le poulet de chair plus particulièrement. Une situation qui s'explique, selon les officiels concernés au ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR) par la hausse vertigineuse, une véritable flambée, qu'ont connue et connaissent aujourd'hui encore sur le plan mondial, les prix des aliments du bétail que sont le maïs et le soja. Une cause qui n'est cependant pas la seule ayant conduit à cette malheureuse situation où le poulet est devenu presque intouchable, voire inabordable pour la grande majorité des ménages. Une tournée, dans l'après-midi de samedi dernier, dans les principaux commerces de volaille et autres boucheries de la ville de Médéa, nous a permis de cerner ce problème de hausse vertigineuse du prix du kilo de poulet. Ainsi, selon Ammi Mouloud Oukrif, le plus âgé et le plus ancien marchand de volaille sur la place de Médéa : « C'est vrai que la flambée des prix du maïs et du soja sur le plan mondial est pour beaucoup dans cette situation d'envolée du prix du kilo de poulet, la principale cause en fait, mais il y a d'autres facteurs négatifs non négligeables qui ont aggravé cette situation ». Et notre interlocuteur de nous en donner les explications : «Il faut savoir que la plupart de nos éleveurs avicoles, à travers la wilaya de Médéa, n'étaient pas préparés et bien armés pour faire face convenablement à cette exceptionnelle chaleur caniculaire qui a caractérisé cette dernière période, allant du 15 juillet à la première semaine d'après le mois de ramadhan. Comme il faut également savoir que les bâtiments servant à l'élevage avicole (les poulaillers) sont dans leur très grande majorité de simples hangars où les conditions pour un élevage et une production performants sont loin d'être réunies, dans ce sens qu'ils sont loin d'être modernes ! Des hangars dont le toit est en éternité avec une aération et une climatisation très insuffisantes auxquelles s'est ajoutée cette chaleur caniculaire, sans oublier les centaines d'incendies (les feux de forêts et de récoltes). Conséquence de tout cela, le poulet avait toujours soif, buvait beaucoup et mangeait peu. D'où ce manque de poids, le poulet dépassait très rarement les 2,200 kg, et cette grande mortalité qu'ont eu à subir les aviculteurs ». Des facteurs négatifs dont a beaucoup souffert la wilaya de Médéa qui comptait, au 30 juin 2012, selon les statistiques officielles que nous avons obtenues auprès des services concernés de la direction des Services agricoles (DSA) de la wilaya de Médéa, un total de 1.512 infrastructures d'élevage avicole recensées entre poulet de chair, poule pondeuse et poule future, pondeuse avec respectivement 1.360, 160 et 13 unités de production auxquelles s'ajoutent celles liées aux couvoirs pour les œufs, la repro/chair et la repro/ponte. Sur les 1.512 infrastructures d'élevage recensées, seules 3,60 sont agréées dont 344 pour le poulet de chair ! Par « agréées », il faut comprendre des infrastructures appliquant, en principe, la réglementation en vigueur pour les meilleures conditions d'élevage et de production avicoles ! UN CHEPTEL AVICOLE, IMPLANTE A 90% ET PRINCIPALEMENT DANS LA WILAYA DE MEDEA, TOUJOURS DANS LES DAÏRAS DE BENI SLIMANE, AÏN BOUAF, BERROUAGHIA, EL-GUELB EL-KEBIR, EL-AZIZIA, EL-OMARIA, KSAR EL-BOUKHARI, SEBT AZIZ, SEGHOUANE, SIDI NAAMANE, SOUAGHIET TABLAT. ALORS QU'IL EST «PRESENT » A SEULEMENT 10% DANS LES DAÏRAS DE CHAHBOUNIA, CHELLALET EL-ADHOURA, MEDEA, OUAMRI, OULED ANTAR, OUZERA ET SI MAHDJOUB QUI SONT DES REGIONS, EXCEPTEE CHAHBOUNIA, FORTEMENT BOISEES ET A HAUTE ALTITUDE, DONC PROPICES A L'ELEVAGE AVICOLE. |
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