![]() ![]() ![]() ![]() A l'évidence, un
malaise existe au sein des travailleurs de l'Entreprise de transport de
Constantine (ETC) et les responsables du syndicat de l'UGTA se sont saisis de
ce dossier pour «prendre les devants», disent-ils, et «éviter la déstabilisation
de cette entreprise qui aurait des conséquences fâcheuses sur les prestations
quotidiennes qu'elle fournit aux usagers du transport urbain par bus et par
téléphérique». Interrogé hier, M. Bilami Hamza, secrétaire chargé des conflits
sociaux à l'Union territoriale Ouest de l'UGTA (UTO), a affirmé que les
travailleurs de cette entreprise se plaignent des difficultés rencontrées dans
l'accomplissement de leur mission de transport public, notamment les agressions
qu'ils subissent sur les quais des stations de la part des transporteurs privés
et de l'indifférence de la direction face à leurs problèmes. Selon lui, les
travailleurs se plaignent également des méthodes qu'ils jugent trop répressives
de la commission de discipline, organe qui ne comprend pas en son sein de
représentants de travailleurs, signale-t-il. «Ajoutez à cela des revendications
salariales et l'application des dispositions de la convention collective,
application qu'ils jugent inconvenante. Aussi, nous avons convoqué les membres
de la section syndicale afin de demander des éclaircissements et les orienter
sur la méthode à suivre pour parvenir au règlement de tous les problèmes
rencontrés par les travailleurs».
A la fin de la réunion qui s'est déroulée jeudi matin dans son bureau, le secrétaire général de l'UTO, Mr Arafa, a instruit la section syndicale pour déposer, dès aujourd'hui dimanche, un préavis de grève de 8 jours, seule action, a-t-il jugé, en mesure d'amener les responsables de l'entreprise à accorder de l'importance aux doléances des travailleurs et les pousser à l'ouverture du dialogue avec eux pour aboutir au règlement de leurs problèmes. «Nous ne cherchons nullement à déstabiliser cette entreprise publique dont les prestations profitent éminemment au citoyen, mais il est évident que ses dirigeants fuient leurs responsabilités», a déclaré Arafa. Contacté dans la même journée, le directeur par intérim de l'ETC, M. Garmi, a assuré que sa porte est ouverte à tous les travailleurs et qu'il n'a jamais tourné le dos au dialogue. «Seulement, je n'ai pas eu connaissance des problèmes cités par les responsables de l'UGTA. Si problème il y a, a-t-il ajouté, les responsables de la section syndicale m'auraient informé. Quant aux revendications salariales, la convention collective signée il y a une année entre les partenaires sociaux, est appliquée convenablement». Ce disant, il nous renvoie aux représentants des travailleurs. Ces derniers, par le biais du secrétaire général de la section syndicale, M. Mehideb Rabah, ont confirmé la réunion tenue à l'union territoriale, et sans cacher la réalité des problèmes existants à l'ETC, ont déclaré qu'ils privilégient d'abord le dialogue et ils vont examiner les problèmes soulevés par les travailleurs au sein de la direction de l'entreprise. « A ce moment-là, a dit M. Mehideb, et si aucun résultat positif pour les travailleurs ne résulte des négociations, nous pourrons alors utiliser le droit de grève comme dernier recours en déposant le préavis demandé par notre tutelle syndicale». Expliquant ensuite que l'initiative d'alerter les instances syndicales a été prise d'une manière intempestive durant son absence en congé de détente, par l'intérimaire et un membre du comité de participation, il a affirmé lui aussi que la stabilité de l'entreprise doit être préservée, ce syndicaliste, a estimé en conclusion qu'il faut «aborder les problèmes d'une façon tout à fait responsable», écartant ainsi le dépôt, du moins pour aujourd'hui, du préavis de grève dont il est le seul habilité à signer, a-t-il tenu à précisé. |
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