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Dans le but de
réduire les prix des viandes blanches et de préserver la filière avicole, qui
totalise 35.000 producteurs et 350 opérateurs spécialisés dans l'aliment de
bétail, a annoncé Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du
Développement rural, lors de la réunion du Conseil interprofessionnel de la
filière.
Cette dernière bénéficiera de la suppression de la TVA et de l'exonération des droits de douanes pour les intrants et les produits finis et, ce pour la durée allant du 1er septembre 2012 jusqu'au 1er août 2013. En contrepartie à cette mesure, initiée pour juguler la flambée des prix du maïs et du soja sur le marché international, M. Benaïssa a précisé qu'il est « exigé un engagement des professionnels pour assurer un approvisionnement satisfaisant ». Par ailleurs, le ministre a annoncé également l'éligibilité des acteurs de la filière aux différents dispositifs de crédits bancaires à taux d'intérêt zéro, notamment R'fig, Ettahadi et le crédit fédératif. En plus de l'objectif d'assurer la survie de cette branche, qui emploie entre 100 et 300.000 personnes pour un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de dollars, il sera question également de lancer le processus de sa structuration et de sa modernisation, ainsi que la protection du pouvoir d'achat du consommateur, a précisé M. Benaissa. Au sujet des difficultés que vit cette branche, le ministre la renvoie à la conjoncture internationale et « sa gestion nécessite plus que jamais d'efforts massifs, et concertés pour permettre de la développer durablement ». Le membre du gouvernement a précisé que « cette mesure pourrait être prolongée après l'expiration de sa durée de validité, si les résultats sont satisfaisants, et les objectifs sont atteints ». Dans les faits, devait expliquer M. Benaissa, « cette décision permet d'alléger l'effet de l'augmentation du coût de production sur les prix des produits avicoles, notamment le poulet, en les stabilisant en premier temps, avant de les pousser progressivement vers la baisse ». De leur côté, les professionnels de l'aviculture ont annoncé leur engagement à agir, chacun dans son métier et dans son segment d'intervention, d'une manière professionnelle et compétente, et à travailler en concertation et de manière permanente pour assurer l'approvisionnement du marché à des conditions satisfaisantes pour le consommateur. Les aviculteurs ainsi que les autres intervenants du secteur ont manifesté leur volonté à lutter contre le gaspillage des aliments de bétail, en réduisant l'indice de consommation de manière à diminuer le coût de revient du prix du kilogramme de viande blanche (chair et dinde). Actuellement, la consommation est estimée à 3,5 kg d'aliments, alors que les aviculteurs des pays développés et maghrébins n'utilisent que de 1,6 à 2 kg pour 1 kg de poulet, grâce à la maîtrise des techniques modernes de production. Cette perte explique partiellement le prix du poulet qui coûte deux fois plus cher en Algérie, qu'en Tunisie ou au Maroc. Les professionnels de la filière ont promis également d'agir sur la modernisation des bâtiments, et sur l'amélioration des conditions d'élevage et de s'entraider pour l'application et le respect des normes techniques et sanitaires d'élevage, en vue d'améliorer les performances et réduire les mortalités. La lutte contre la spéculation a été également soulevée par les professionnels du secteur et pour éradiquer toute tentative, le recours à la substitution de l'aliment en remplacement partiel du maïs et du soja pourrait constituer une voie. Les aviculteurs ont affiché aussi leur volonté d'agir en synergie pour la création de groupements d'intérêts communs (GIC), nécessaires pour la durabilité de la filière, selon le ministre qui estime que la création de 50 GIC est suffisante pour régulariser le marché des produits avicoles. |
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