|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
En quête de
fraîcheur, en ces longues journées de canicule ou pour se divertir le soir, les
familles tlemceniennes et autres vacanciers sont très nombreux à emprunter la
route du «Petit Perdreau» pour se diriger vers le plateau de Lalla Setti ou le
barrage d'El-Mefrouch, culminant à plus de 1.800 m d'altitude, ignorant que des
bandes de voyous, activant au grand jour, caillassent les voitures brisant
leurs pare-brises pour délester leurs conducteurs du contenu de leur véhicules
et autres objets personnels de valeur.
Armés de couteaux et de barres de fer, ces malfaiteurs ciblent les automobilistes qui ralentissent dans les virages de la route de Birouana, menant aux hauteurs boisées de la ville de Tlemcen. Ils jettent alors des pierres sur les voitures, du haut des talus de la forêt, pour obliger les conducteurs à s'arrêter et les dépouiller de tous leurs biens. Ainsi, par cette nouvelle forme de vols, particulièrement traumatisante et dangereuse, plusieurs personnes, dont certaines n'ayant pas osé résister à leurs bourreaux, ont été blessées à l'arme blanche, avant d'être délestées de leurs téléphones portables, bijoux, argent, vêtements et autres accessoires de voiture. «Cet été, il ne s'est pas passé une semaine sans qu'un automobiliste ne soit agressé», raconte un taximan exerçant sur cette ligne. Victime d'ailleurs de ce phénomène, il garde en permanence? un gourdin à portée de main, caché sous le siège de son véhicule. Cette recrudescence inquiète, malgré le renforcement du dispositif de sécurité et les efforts déployés par les services concernés pour lutter contre toutes formes de criminalité. Selon nos informations, mardi soir vers 17h30, un habitant d'El-Ourit qui circulait à hauteur de Birouana s'est vu confronté à une situation mettant sa vie en danger. Des pierres d'environ 10 kg, lancées sur sa voiture, depuis le bord de la route qui traverse la forêt «Petit Perdreau», ont brisé le pare-brise de sa voiture et l'ont heurté en pleine poitrine. Les malfaiteurs s'étaient alors à courir après le véhicule essayant de l'ouvrir pour tenter le voler mais le conducteur avait eu la présence d'esprit de verrouiller les portières et est parvenu ainsi à s'échapper en empruntant une ruelle de Birouana, endommageant, combien même, son véhicule par peur d'être rattrapé par ces énergumènes qui connaissaient bien les lieux. Une semaine auparavant, quatre autres scélérats ont réussi à immobiliser un autre véhicule conduit par un émigré accompagné de son épouse et de ses enfants. Les malheureux ont été délestés de leurs bijoux et téléphones portables par ces voyous qui se sont évaporés ensuite dans la nature. En deux mois, pas moins de 10 tentatives et agressions avec violence ont été signalées. Par ailleurs, les agressions à l'arme blanche suivies de vol, ont pris de l'ampleur, ces derniers jours dans le Grand Tlemcen. Depuis le début de l'été, la situation s'est aggravée et les agressions à l'arme blanche se sont multipliées et ne semblent épargner aucun quartier de la ville, ni d'ailleurs, les autres localités de la wilaya. De plus en plus de vols et d'attaques armées sont signalés dans les quartiers d'Ouzidan, Koudia, El-Riadh et Abou-Techfine et dans les zones sensibles (jardins publics, zoos, boulevards?). Une moyenne de 10 à 20 personnes victimes de coups et blessures volontaires à l'arme blanche est quotidiennement admise au service des urgences médico-chirurgicales du Centre hospitalo-universitaire de Tlemcen. Il ne se passe pas un jour sans que les différentes sûretés urbaines n'enregistrent une plainte pour agression à l'arme blanche, vol à la tire, cambriolage, vol de voiture, de téléphone. Une grosse émotion règne parmi les habitants de Tlemcen qui se plaignent, aujourd'hui, de l'insécurité. |
|