La considérable affluence, qui a régné notamment en début de week-end sur
les plages du littoral ouest, semble à priori, avoir battu tous les records.
C'est en début d'après-midi que le rush a commencé à se manifester avant de
prendre une proportion beaucoup plus importante après la sortie des bureaux.
Les solariums, les crèmeries ainsi que d'autres activités liées à la saison
estivale n'ont jamais été autant sollicités. Toujours est-il que l'afflux vers
les localités côtières essaimées à travers le territoire de la daïra d'Aïn El
Turck, a atteint son summum jeudi, générant ainsi des embouteillages monstres
sur les routes du littoral Ouest. Ce sont les plages relevant de la commune de
Bousfer, jouissant d'un beau panorama ainsi que le site des Andalouses et le
complexe, qui semblent les plus prisées par les estivants. Ces lieux ont été
pris d'assaut, dés la matinée et il n'y avait plus de parasols et de tables
disponibles dans les solariums en milieu de journée. Certains se sont même
accaparés des superficies au-delà de l'espace autorisé par la concession et ce,
pour exploiter au maximum, vraisemblablement, l'aubaine qu'offrait ce grand
afflux. Ce malheureux état de fait a été à l'origine de plusieurs altercations
entre les gérants de ces solariums et des estivants, qui étaient venus à la
plage avec les équipements nécessaires pour s'installer sur le sable. Selon les
témoignages, la concession des plages suscite la désapprobation chez un certain
nombre de familles, notamment celles qui ne disposent que d'un faible revenu.
«Mon petit budget ne me permet pas de débourser, à chaque fois, au moins 400
dinars pour un parasol et une table, additionnés aux frais de transport, pour
un petit après-midi au bord de la mer. J'ai toujours eu des problèmes avec les
gérants de solariums, lorsque j'installe mes propres accessoires de plage» a
commenté un père de famille, un habitué de la localité : les Coralès, demeurant
dans le quartier de Sidi El Houari. Les mêmes déclarations ont été formulées
par d'autres estivants, qui ont préféré s'installer sur les espaces verts
ceinturant partiellement les alentours du site des Andalouses et ses alentours
immédiats. «Nous sommes bien installés et nous avons même concocté un barbecue.
Nous n'avons qu'à traverser la route pour accéder à la plage» a fait remarquer
un jeune accompagné de sa famille, qui se sont installés sur un espace vert,
jalonnant les bas côtés de la route, non loin de Bousfer Plage. Les dangereuses
exhibitions des jets skis, slalomant presque entre les baigneurs au niveau des
plages, figurent également parmi les désagréments, qui ont terni cette belle
journée ensoleillée, aux familles en quête d'un moment d'évasion.
En effet, en dépit des nouvelles mesures répressives, dont sont passibles
tous les contrevenants, certains pilotes de ces engins, continuent allègrement
à enfreindre les règles de la navigation, en exposant ainsi les baigneurs à de
graves dangers. Cette aberration ostentatoire a été la cause directe
d'accidents mortels, survenus dans un passé encore récent sur les plages
jalonnant ledit littoral. «N'était-ce un ultime reflexe, j'ai failli être
percuté par un jet ski, qui naviguait à moins de 20 mètres du rivage de la
plage de Claire Fontaine» a confié une jeune estivante, venue avec sa famille
de la localité de Aïn Beïda à Oran pour passer une partie de cette journée du
jeudi au bord de la mer. L'autre contrainte ayant gâché ces moments d'évasion
aux familles, réside dans les embouteillages monstres, qui se sont formés sur
le principal axe routier notamment reliant Oran à la daïra d'Aïn El Turck. Les
automobilistes les plus avertis ont emprunté le chemin vicinal communément
appelé «Tonio», qui prend naissance au niveau de la commune de Bousfer pour
aboutir à la sortie nord ouest d'Oran, ou encore la petite route serpentant au
pied du mont Murdjadjo, qui relie le village Sidi Hamadi à la commune de
Boutlélis. La fluidité sur la route nationale N° 82, principal axe routier, a
commencé à se manifester qu'aux environs de 2 heures du matin. Notons encore
qu'un important dispositif a été déployé par la gendarmerie Nationale pour
réguler la circulation sur les principaux axes routiers de ladite daïra.