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Après toute la polémique qu'a suscitée le projet de la Grande Mosquée
d'Alger concernant le choix du terrain et le bureau d'études, le projet
commence à voir le jour avec le coulage, jeudi, du béton des fondations, en
présence du ministre des Affaires religieuses et de l'ambassadeur de Chine à
Alger.
Pour mettre fin à tous les critiques sur la fragilité de l'assiette sur laquelle sera construite la Grande Mosquée, le ministre des Affaires religieuses Bouabdellah Ghlamallah a affirmé que la structure sera conçue pour supporter un séisme d'une magnitude de 9 sur l'échelle de Richter. «Des personnes qui ne sont pas habilitées s'expriment sur le choix du terrain alors que nous avons fait appel à des spécialistes issus de pays à forte activité sismique, notamment du Japon et des Etats-Unis (Los Angeles), qui ont tous conclu que la qualité du sol est tout à fait appropriée et sa résistance formidable», a-t-il souligné. Il assure dans le même cadre que «même si un séisme de 9 sur l'échelle de Richter survenait, la construction ne subirait le choc que d'un niveau 3 sur la même échelle, grâce à un système parasismique. Ce système réduit la puissance du séisme de 70%». Sur l'éventualité d'un non-respect des délais de réalisation résultant de défaillances techniques notamment, M. Ghlamallah, cité par l'APS, a précisé que cela aurait des «répercussions financières» pour l'entreprise chargée du projet. Enchaînant dans le même sens, l'ambassadeur de Chine à Alger, Liu Yuhe, a expliqué pour sa part, qu'il n'avait aucun doute sur «la qualité du travail accompli» par l'entreprise chinoise. «Tout le monde connaît l'importance de ce projet pour l'Algérie. Avec les efforts de tout le monde, les travaux avancent avec une bonne cadence», s'est félicité M. Yuhe. Le projet de la Grande Mosquée d'Alger se compose de 12 bâtiments indépendants, disposés sur un terrain d'environ 20 hectares avec une surface brute de 400.000 m2. Implanté dans la commune de Mohammadia, le projet est estimé à environ un milliard d'euros. Il devrait créer 17.000 emplois dont 10.000 postes pour les Algériens. Le projet est doté d'une salle de prière d'une capacité de 120.000 fidèles, une Maison du Coran d'une capacité d'accueil de 300 places pédagogiques pour les étudiants en post-graduation, un centre culturel islamique, un centre d'exposition, une bibliothèque d'une capacité de 2.000 places dotée de 1 million d'ouvrages, une salle de conférence, un musée d'art et d'histoire islamiques et un centre de recherches sur l'histoire de l'Algérie. Des salles équipées de moyens multimédias, des bâtiments administratifs, un parking de 6.000 places, des espaces verts ainsi que des locaux commerciaux sont prévus dans le cadre de ce gigantesque projet. «Les travaux de la Grande Mosquée d'Alger avancent selon la feuille de route tracée à cet effet. Tout se déroule dans de bonnes conditions. Les délais de réalisation ainsi que le normes techniques seront respectés», a déclaré à la presse M. Ghlamallah, en marge de l'opération de coulage de béton. Il a également précisé que «plus de 120 travailleurs et techniciens algériens sont engagés dans les travaux et ce qui nous intéresse, c'est qu'en plus de la réalisation de ce projet, ces jeunes Algériens acquièrent une formation et un savoir-faire». Interrogé sur l'éventualité d'une révision à la hausse du coût du projet et d'un prolongement des délais de réalisation, M. Ghlamallah a affirmé que le coût et les délais demeuraient inchangés. «Le coût du projet est définitif, nous n'ajouterons aucun centime. Pour les délais de réalisation, l'opération de coulage d'au-jourd'hui (jeudi) démontre que les délais sont respectés», a-t-il dit. Quant au PDG adjoint de CSCEC Zhou Sheng, entreprise réalisatrice de ce projet, il a souligné pour sa part que l'opération de coulage de béton était le «meilleur cadeau» que son entreprise pouvait offrir à l'Algérie à l'occasion de l'Aïd El Fitr, saluant le travail «remarquable» accompli par tous les travailleurs du site. |
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