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Classée, il n'y a pas si longtemps, parmi les plus belles cités d'Oran,
la cité « Radieuse » dans le secteur urbain d'El Othmania (Maraval) est
confrontée depuis quelques années à une dégradation effrénée de son cadre de
vie. Alimentation en eau potable problématique, caves inondées, risque
d'effondrement des balcons, ascenseurs en panne, espaces verts détériorés? tel est
le constat sur les lieux. «Il faut le dire, le constat est amer», selon un
groupe de locataires qui s'est rendu à notre rédaction. «Je ne comprends pas
comment une ville autrefois propre et radieuse soit devenue une gigantesque
décharge à ciel ouvert », se lamente cette ancienne habitante. Pour commencer,
nos interlocuteurs citent le problème des caves inondées et la prolifération
des rats qui représentent un problème de taille que les comités et les
riverains ne peuvent régler à eux seuls. «Pour le curage de ces caves, les
services concernés ont été sollicités à plusieurs reprises mais en vain»
soulignent les locataires. « Si les rats se multiplient dans notre cité au
point de constituer un danger pour nous et surtout pour nos enfants, c'est bien
parce qu'ils ont trouvé dans ces caves inondées, le gîte idéal», a relevé un
habitant de cette cité. Avant d'ajouter que «les moustiques et les odeurs
nauséabondes qui se dégagent des caves empoisonnent notre vie».
L'autre problème relevé par les habitants de cette cité concerne les pannes d'ascenseurs «qui durent depuis des décennies». Il est à rappeler que les immeubles de la Radieuse sont constitués de huit (08) étages. «Il n'est aisé ni pour les jeunes ni pour les vieux, à la santé fragile, de les monter en moyenne deux fois par jour. La réparation de ces ascenseurs est fortement coûteuse et les frais ne peuvent être pris en charge que par l'Etat, comme cela a été le cas pour la cité de Dar El-Hayat», dira un de ses habitants. Abordant la situation du jardin longeant cette cité et portant son nom, et où des toboggans et autres jeux pour enfants ont été installés, les riverains diront que son entretien laisse à désirer. «Certes des campagnes de désherbage et de ramassage des ordures ont eu lieu dans ce jardin mais elles n'ont servi à rien, puisque les mauvaises habitudes reprennent toujours le dessus sur toute action visant l'amélioration urbaine. Les citoyens ne semblent plus prêter attention à la déliquescence de l'environnement. Pire encore, ce jardin reste fermé et nos enfants n'ont pas le droit de jouer à l'intérieur. Les locataires ont aussi attiré l'attention des autorités locales sur le danger qui guette leurs enfants au niveau de ce jardin, qui dispose d'anciens jeux, le toboggan en fer très dangereux. Les locataires de cette cité qui compte 138 familles demandent aussi une opération de restauration puisque la majorité des balcons risquent de s'effondrer. Notre vie, celle de nos enfants qui jouent aux alentours des bâtiments et celle des passants sont en danger, car nos balcons risquent de s'effriter à n'importe quel moment». Nos interlocuteurs préciseront que tous ces points noirs, relatifs à l'état déplorable de leur cité, ont été relevés et signalés aux instances habilitées, mais que leurs appels sont restés sans écho. Ils réitèrent cette fois-ci leurs appels en direction du wali d'Oran et espèrent avoir des réponses concrètes à leurs doléances. |
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