Les fortes températures enregistrées sur l'ensemble des régions du pays et l'augmentation de la consommation de l'électricité qui en découle ont mis à rude épreuve le système électrique notamment dans le sud-est du pays, indique le groupe Sonelgaz dans son dernier bulletin d'information daté d'hier.

«Depuis plusieurs semaines, l'Opérateur système et Sonelgaz n'ont cessé d'alerter sur les risques de coupures d'électricité dans cette région qui sont dues à une forte consommation de l'électricité en raison de la vague chaleur», ajoute le document qui souligne que l'alimentation de cette région devait être sécurisée par la mise en service de deux lignes de transport de l'électricité très haute tension avant l'été (lignes Msila-Barika et Aïn Djasser-Barika). La même source note, par ailleurs, que la CEEG (Compagnie de l'Engineering de l'Electricité et du Gaz) a mis en œuvre un dispositif opérant pour les réaliser dans les délais impartis. L'achèvement de ces deux lignes électriques est cependant encore compromis aujourd'hui, indique Sonelgaz qui dénonce des «oppositions fermes, par des tiers», qui hypothèquent la réalisation de tels projets stratégiques.

«Ces oppositions mettent en péril l'alimentation de la région Sud-Est, sa sécurité d'approvisionnement et, par conséquent, la sécurité de l'ensemble du système électrique », met en garde la compagnie d'électricité nationale qui explique que les lignes Msila-Barika et Aïn Djasser-Barika revêtent une grande importance pour le système électrique national. «Névralgiques, elles sont indispensables pour le transit de l'énergie électrique vers le sud-est du pays», poursuit la même source qui soutient que pour parer aux contraintes engendrées par l'inachèvement de ces deux lignes électriques, les opérateurs de l'OS (Opérateur système) sont contraints de mettre en œuvre un délestage volontaire, tournant et maîtrisé, notamment entre 13h et 17h, afin d'éviter un «black-out» total de l'ensemble de la région.

Sonelgaz est, par ailleurs, catégorique en soulignant clairement que «la non finalisation des travaux et la non mise en service de ces lignes entraînera invariablement de graves perturbations dans l'alimentation des citoyens de la région sud-est du pays». La compagnie nationale indique que le problème des oppositions a altéré 40% du programme de développement des réseaux de distribution qui reste en souffrance en expliquant dans le même cadre que seulement les deux tiers du programme de développement des réseaux de transport ont été réalisés pour les mêmes raisons.

L'accroissement important de la demande en électricité observé ces dernières années avec un taux de croissance à 02 chiffres, notamment en période estivale, les retards de remise en service des groupes en réhabilitation, les indisponibilités de certains groupes de production de SPE, induisant un niveau de disponibilités relativement bas (83% en 2011), nécessitent la mise en œuvre d'un important programme de réalisation d'infrastructures électriques et gazières afin d'assurer la couverture de la demande avec la réserve requise de 20% d'ici 2017, ajoute encore Sonelgaz qui annonce que d'ici 2017, il est prévu le doublement des capacités actuelles de production, de transport et de distribution de l'électricité (9 centrales électriques d'une puissance totale de 8 050 MW, 300 postes très haute et haute tension, près de 10 000 km de réseau de transport très haute tension et 500 km de réseau gaz pour alimenter les centrales).

Enfin, la compagnie nationale d'électricité a tenu à préciser que 60% de l'énergie produite est actuellement consommée par les ménages. Pour rappel, d'importantes perturbations dans l'alimentation en énergie électrique sont enregistrées à travers plusieurs régions du pays notamment à Constantine, El-Tarf, Blida, Oran?.