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Les résultats des athlètes algériens aux Jeux olympiques de Londres semblent avoir amené les plus hautes autorités du pays à revoir la politique du sport en Algérie. Malgré les moyens mis à la disposition des athlètes et des fédérations, les résultats sont en-deçà des attentes. La décision de Sonatrach de réintégrer le MC Alger avec l'ensemble de ses sections est un signal fort de la part de l'Etat qui entend ainsi prendre en charge le sport en Algérie. On parle même de la reprise du MC Oran par Natfal qui est une filiale de Sonatrach. Le sport algérien a beaucoup régressé en comparaison avec les résultats enregistrés dans les années 1980 et même dans les années 1990. Les athlètes algériens champions du monde ou olympiques étaient tous issus de grands clubs omnisports comme le MC Alger, le MC Oran, le NA Hussein Dey ou le RC Kouba. Les champions du monde et olympiques Noureddine Morceli et Hassiba Boulmerka étaient respectivement au MCA et au RCK. Nouria Benida Merrah était aussi au MCA. En plus de l'athlétisme, le handball algérien avait fait la fierté du sport algérien dans les années 1980. A cette époque, le MCA qui était intégré dans la Sonatarch et le MCO à Naftal ainsi que la défunte DNC pourvoyaient les différentes sélections nationales de handball. L'Algérie a également été championne d'Afrique de volley-ball au début des années 1990, l'ossature de l'équipe nationale étant issue du MC Alger , du NAHD et la DNC-ANP et à un degré moindre de l'O Médéa. L'haltérophilie, la gymnastique voire le basket-ball réalisaient des résultats probants au niveau africain et arabe, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Selon des informations recueillies au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports, l'Etat est déterminé à reprendre les grands clubs afin de revoir la politique de prise en charge du sport en Algérie. Avec le lancement du professionnalisme dans le football, des clubs de renom devraient intégrer des sociétés nationales. Les pôles de développement de certaines disciplines devraient être également réactivés. Il s'agit entre autres des villes de Saida pour la gymnastique et le handball, Batna pour l'haltérophilie et Bejaia pour la boxe, pour ne citer que ces villes. La déliquescence que connait le sport algérien dans toutes ses disciplines a fini par faire réagir les plus hautes autorités du pays. Aussi, d'autres dirigeants «plus compétents» devraient intégrer le monde du sport, ajoute-t-on au MJS. Le tragique feuilleton du Comité olympique algérien, à savoir la tentative des membres du Comité exécutif de retirer la confiance au président du COA n'a pas laissé indifférents les pouvoirs publics. Des présidents de fédération avaient tenté de créer une crise au sein du COA pour tenter de camoufler les résultats calamiteux des sportifs algériens aux JO. En ce sens, l'Etat a annoncé la couleur en confiant à Sonatrach la mission de reprendre le MCA, le plus grand club algérien pourvoyeur des sélections nationales en joueurs et en athlètes. D'autres clubs devraient connaître le même sort afin d'extirper le sport algérien des mains des affairistes et trabendistes se sucrant des subventions de l'Etat, a-t-on révélé au MJS. La purge devrait commencer après les Jeux olympiques. Tant mieux pour le sport algérien dont les anciens champions du monde brillent par leur absence, à l'exemple des Morceli, Boulmerka, Benida Merrah et Djabir-Guerni qui ont été éclipsés et marginalisés par des dirigeants ayant amené le sport algérien aux résultats actuels. |
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