En quête d'un peu
de fraîcheur en cette période de canicule, nombre de familles convergent, le
soir, vers les localités côtières jalonnant le littoral ouest. Les terrasses
des crémeries et celles des cafétérias sont prises d'assaut et ne désemplissent
qu'à l'approche du s'hour. La ruée vers lesdites localités a commencé à se
manifester au cours de la deuxième semaine du mois de Ramadhan. Elle a atteint
son summum au cours du week-end dernier. C'est sur les terrasses de crèmeries
que des familles s'installent pour profiter de la fraîcheur de la brise marine.
«J'ai installé ma famille dans une crèmerie, à quelques mètres de la plage, pour
respirer l'air iodé», a confié un quinquagénaire, accompagné d'un proche, qui
a, pour sa part, choisi une cafétéria sise dans la localité Akid Abbès pour
siroter un café et satisfaire son besoin en nicotine. «Je les récupère tout à
l'heure. Nous nous sommes mis d'accord pour ce genre de rituel auquel chacun
trouve sa part de plaisir», a-t-il encore ajouté. Certaines autres familles,
des habituées du site des Andalouses, qui préfèrent s'installer sur le sable
des plages, concoctent même un pique-nique nocturne au bord de la mer pour le
s'hour. «Nous avons eu l'idée de rapporter notre s'hour avec nous. Nous avons
constaté que nous n'étions pas la seule famille qui a eu cette idée», a
commenté un père de famille, demeurant dans une cité située sur la périphérie
Est d'Oran, venu passer la soirée du week-end sur le site des Andalouses, lieu
qui suscite un grand engouement chez ces familles noctambules. Notre
interlocuteur a renchéri : «Avec cette chaleur, ce n'est pas évident de rester
à la maison, en plus, les enfants s'en donnent à cœur joie au cours de ces
soirées au bord de l'eau». En effet, la baignade nocturne semble également être
inscrite dans ces sorties après le f'tour. Des jeunes et moins jeunes tentent,
vraisemblablement, de rattraper le retard accusé en matière de baignade pendant
la journée et ce, en n'hésitant pas à faire trempette la nuit. Selon les
témoignages, le fait de prendre son s'hour au bord de la mer ne fait pas
vraiment l'unanimité chez ces familles, à la recherche généralement de la fraîcheur
du soir sur la côte. «Cela me tente de sortir avec ma famille le soir, pour
déguster des crèmes glacées dans l'une des localités du littoral. Mais pour le
s'hour, c'est sacré, nous devons être présents à la maison», a confié un père
de famille. «L'essentiel est de se détendre au bord de la mer en respirant
l'air iodé du soir. C'est bon pour effacer le stress d'une journée caniculaire,
plus particulièrement en ce mois de jeûne», a encore fait remarquer notre
interlocuteur. La canicule est en grande majorité citée par ces familles
noctambules, pour justifier leur afflux vers les localités côtières en ces
soirées du mois de carême. Toujours est-il que cet état de fait est
judicieusement exploité par une multitude de petites activités commerciales
ambulantes, qui semblent être appréciées par ces familles.