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Les commerçants des souterrains de la place du 1er Novembre de Constantine, dont les échoppes ont été détruites dans un incendie le premier jour du Ramadhan, refusent l'idée d'être délocalisés dans le parc à matériel de l'APC de la rue Rahmani Achour, dans le quartier du Bardo. « Nous n'irons pas dans ce coin perdu», nous a déclaré un groupe de ces commerçants contactés hier. «A part, les anciens Magasins du Globe, situés rue Didouche Mourad au centre ville, qui conviennent le mieux à notre commerce, nous n'irons nulle part ailleurs», a ajouté B. Fateh, un commerçant dont le magasin a complètement brûlé durant l'incendie. Ainsi, la satisfaction tout à fait relative exprimée à la fin de la semaine dernière par ces commerçants en apprenant qu'ils allaient rouvrir leurs boutiques et étals aujourd'hui dimanche 4 août, a été vite atténuée par la déclaration du directeur du patrimoine de l'APC affirmant, mercredi dans la journée, qu'ils allaient être incessamment délocalisés vers le parc de l'APC du Bardo. Déjà exaspérés par la longue attente qu'ils ont dû subir durant quinze jours et le manque à gagner qui s'ensuit, les concernés, dans un mouvement de colère, ont, le soir-même après le f'tour, fermé la route à la circulation au niveau de la grande poste du centre-ville. «Notre mouvement, qui a été pacifique et ordonné, n'a duré que 30 minutes, a expliqué B. Fateh, juste après l'arrivée d'un commissaire de police, et nous avons libéré la voie. Ensuite, nous avons été dirigés vers le bureau du chef de daïra, où nous avons obtenu des assurances sur la poursuite de notre activité dans les mêmes lieux». Poursuivant l'explication, ces commerçants ont indiqué que le lendemain, le chef de daïra, le maire, les responsables de la police et de la protection civile se sont rendus au souterrain, où ils ont pu constaté de visu que les nouvelles installations électriques mises en place ne représentent plus de danger. Et l'éclairage a été aussitôt rétabli. «Le chef de daïra et le maire sont présents avec nous chaque jour et, nous allons enfin pouvoir reprendre notre commerce pour profiter de l'activité commerciale générée par la période du ramadhan, la fête de l'Aid-el- Fitr et la rentrée scolaire, ceci en espérant pouvoir récupérer un peu des pertes que nous avons subies. Ensuite, on verra», ont-ils déclaré. Quoiqu'il en soit, ont-ils affirmé à la fin, ils campent sur leur position en refusant d'être délocalisés à l'endroit proposé par la mairie. «On voudrait nous tuer qu'on ne s'y prendrait pas autrement !», s'est écrié Chettab, un autre membre du groupe de commerçants. «Qu'on nous propose un autre endroit plus convenable pour notre commerce et nous quitterons volontiers les souterrains», a-t-il ajouté. |
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