
Un nombre important de réfugiés syriens est pris en charge, durant ce
mois de piété par des associations caritatives et mêmes des bienfaiteurs qui
les hébergent chez eux. En effet, un élan de solidarité spontané s'est mis en
place, ces derniers jours, pour prêter aide et assistance à ces ressortissants
très affectés par ce qui se passe dans leur pays.
Fuyant la guerre civile dans leur pays, des femmes syriennes sont
présentes en nombre non négligeable à Tiaret, où elles attirent la curiosité
des citoyens. Repérables grâce à leur tenue et leur allure, ces femmes venues
du pays de Cham, se proposent même au mariage avec des Tiarétiens contre de
modiques sommes d'argent, pourvu qu'elles trouvent un refuge » nous explique un
employé à l'état civil de Tiaret. « Il paraît qu'il suffit d'une autorisation
délivrée par le procureur de la République pour pourvoir se marier en toute légalité
avec une Syrienne, et en plus sans beaucoup d'argent à débourser » raconte,
sans trop y croire, ce jeune homme, ravi à l'idée de convoler en justes noces
sans claquer une fortune. Au moins une centaine de familles syriennes se
trouvent actuellement à Tiaret. Deux parmi elles ont, d'ailleurs, été aperçues
dimanche après-midi, près du siège du Croissant-Rouge algérien local.
Interrogée par «Le Quotidien d'Oran», une source sécuritaire a affirmé que ces
femmes syriennes, « se trouvent en situation régulière, puisqu'elles sont
entrées en Algérie avec des passeports en bonne et due forme ». La société
civile de Tiaret et même d'autres wilayas du pays, a d'ailleurs, rapidement
réagi à la détresse de ces femmes réfugiées syriennes, qui se trouvent en nombre
important à Tiaret. Une pétition circule depuis mercredi 18 juillet, dans
laquelle il est instamment demandé aux autorités du pays, d'accorder le statut
de réfugiés politiques à ces ressortissants, fuyant la guerre civile dans leur
pays. Dimanche après-midi, troisième jour de ramadhan, de nombreuses femmes
syriennes, accompagnées d'enfants en bas âge, ont été aperçues faire la manche
dans les rues de la ville, sous le regard compatissant des Tiarétis. Un
responsable à la daïra de Tiaret a indiqué de son côté que ces ressortissants
étrangers « se trouvent en situation régulière en Algérie, et qu'il n'y a donc
pas motif à s'inquiéter, outre mesure, de leur présence au pays ». Selon des
informations que nous avons recueillies auprès de trois femmes syriennes, plus
d'une centaine de familles se trouvent actuellement à Tiaret, la majorité
séjournant dans des hôtels ou chez des particuliers bienfaiteurs, en ce mois de
piété. « Nous avons fui notre pays vers le 20 juin pour nous réfugier au Liban,
avant de traverser l'Egypte et la Libye, pour ensuite entrer en Algérie, à la
fin du mois dernier. La majorité de nos compatriotes, plus de deux cents, pour
la majorité des femmes et des enfants, sont actuellement dans une zaouïa à
Djelfa, où elles sont prises en charge par des âmes charitables », témoigne
Narimane, une jeune Syrienne de 17 ans, accompagnée de Faïrouz, sa sœur
cadette. De nombreux citoyens de Tiaret et d'ailleurs n'ont, cependant, pas
manqué d'exprimer leur inquiétude de voir ces jeunes femmes, très éprouvées par
ce qui se passe dans leur pays, tomber dans les rets des réseaux de
prostitution.