« Le problème de
l'approvisionnement en eau dans la commune de Benbadis et plus particulièrement
dans les hameaux de Béni-Yacoub et El-Hambli, qui ne disposent pas de nappes
souterraines suffisantes pour pouvoir procéder à des captages d'eau, ne date
pas d'aujourd'hui», nous a déclaré, hier, une source à propos de la montée au
créneau des habitants pour demander leur adduction en eau potable. A l'origine,
explique notre interlocuteur, c'était essentiellement des habitations éparses
qui se sont peuplées au fur et mesure et les plans de développement antérieurs
dans le domaine de l'hydraulique ne les ont pas prises en compte dans le cadre
de l'AEP. Mais il semble maintenant que le secteur concerné, à savoir la
direction de l'hydraulique de la wilaya, a pris en charge le problème qui est
inscrit dans son programme 2013 pour le renforcement de l'hydraulique dans la
région de Benbadis, et plus particulièrement dans celle de Aïn Abid qui va
connaître un développement économique considérable avec l'implantation d'une
zone industrielle. D'autre part, selon nos informations, la question ne se pose
plus au niveau administratif où elle est actuellement prise en charge, mais
c'est au niveau du financement que le problème n'a pas encore été réglé.
Pour rappel, les
habitants de ces deux hameaux ont lancé, ces derniers jours, des cris de
détresse pour attirer l'attention des autorités sur leur situation. Celle-ci
s'est aggravée, disent-ils, depuis le début du Ramadhan. Pour avoir le précieux
liquide, ils sont obligés de s'approvisionner par citernes dans le village
voisin d'El-Hambli, parce que, disent-ils encore, dans ce dernier village, un
particulier a eu l'idée de creuser un puits profond pour approvisionner les
citoyens. Ce qui ne manque pas de provoquer des cohues quotidiennes de
citoyens, bidons à la main, qui se ruent pour s'approvisionner. «Pourquoi
sommes-nous condamnés à vivre éternellement cette crise d'eau alors que
d'autres villages ont bénéficié d'adduction en eau potable ?», ont-ils
interrogé. Ils ont signalé avoir fait plusieurs démarches auprès de la commune
qui gère ce secteur. «Mais nos appels n'ont pas été entendus et nos demandes
n'ont pas abouti, disent-ils. Questionnés aussi hier, les responsables de la
Seaco, par la voix du chargé de la communication, M. Tarek Boughedda, ont déclaré
que cette région n'est pas incluse dans leur cahier des charges et
l'approvisionnement en eau de Benbadis est à la charge de la commune. Contacté
à son tour, hier, par téléphone, le président de l'APC, M. Guettaf, a déclaré
être en congé et ne peut répondre à nos questions relatives aux préoccupations
de ses concitoyens.