Les usagers du
transport public, assurant la navette entre la daïra d'Aïn El-Turck et Oran et
vice-versa, endurent un véritable calvaire en ce début du mois de Ramadhan,
notamment en fin d'après-midi. Selon leurs témoignages, les bus et les taxis
disparaissent spontanément du paysage moins de deux heures avant la rupture du
jeûne, laissant ainsi des grappes de personnes livrées à elles-mêmes. Ce
malheureux état de fait est exploité par une multitude de chauffeurs de taxis
clandestins. Et les usagers, en dépit de la hausse des prix de la course, qui
passent du simple au double voire plus, n'ont d'autre choix que de recourir à
leurs services. C'est à proximité de l'entrée du théâtre de verdure, où se
trouve la nouvelle station de taxi desservant cette navette, que des grappes de
personnes s'agglutinent pour faire le pied de grue. «Nous n'avons pas le choix.
Ou prendre un taxi clandestin pour regagner notre domicile à temps pour la
rupture du jeûne ou rester plantés à attendre un éventuel taxi avec tous les
désagréments qui en résultent», a commenté un père de famille, employé dans une
entreprise à Oran et habitant à Aïn El-Turck. «De temps à autre, un collègue
disposant d'un véhicule me dépose à Mers El-Kébir, son lieu de résidence. Je me
débrouille pour faire le reste du trajet, mais cela n'est pas toujours
évident», a encore confié notre interlocuteur. Un autre habitant de ladite
commune a expliqué que «moins de deux heures après la sortie des bureaux, il ne
faut pas espérer voir un bus. Il y a beaucoup de monde et très peu de taxis. A
cette heure de l'après-midi, c'est le véritable règne des taxis clandestins et
il y a même parfois des fourgons aménagés, communément appelés ?hacharate', qui
proposent leurs services. Mais je ne dirai certainement pas que les usagers
désapprouvent la présence de tous ces véhicules activant dans la
clandestinité». Un scénario similaire se déroule au même moment au niveau de la
place Vassas, sise dans la commune d'Aïn El-Turck. Des usagers occupant des
postes de travail dans cette partie de la wilaya et demeurant à Oran sont
quotidiennement confrontés à cet épineux problème de transport. Les mêmes
témoignages sont formulés à ce propos par les usagers de ladite navette.