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Le responsable du bureau de wilaya du Snapap de Constantine a menacé,
hier, d'un durcissement vis-à-vis de l'administration de l'APC qui, selon lui
«se moque des représentants de la section syndicale» en exigeant d'eux de
prouver encore leur représentativité vis-à-vis de la loi qui exige
l'affiliation de 20% du collectif des travailleurs. «La rentrée sociale va être
chaude», a menacé, en effet, M. Mourad Djebassi, secrétaire général du bureau
de wilaya du Snapap, indigné par les exigences, chaque fois renouvelées, faites
à son syndicat. «Depuis le 31 mars dernier, quand nous avons déposé notre
dossier de représentativité, l'administration de l'APC fait courir nos
syndicalistes en exigeant d'eux d'établir les listes nominatives des
travailleurs affiliés au Snapap avec les numéros des cartes d'adhérents,
ensuite de faire des photocopies légalisées de ces cartes dont le nombre est de
1.187, etc. et ceci pour perpétuer la situation de blocage qui profite à l'UGTA
dont la représentativité à l'APC est réduite maintenant à zéro à cause du conflit
persistant dans les structures de wilaya de cette organisation syndicale »
a-t-il indiqué.
Pourtant, pour rappel, les deux syndicats sont parvenus dernièrement, à constituer une commission ad-hoc comprenant 6 membres du Snapap et 5 de l'Ugta pour gérer le fonds des œuvres sociales. Mais cette solution a avorté devant la rebuffade de l'Ugta. Le Snapap a proposé alors une autre solution pour débloquer la situation : aller vers une assemblée générale élective de tous les travailleurs pour désigner un nouvel organe de gestion. « Et c'est alors, a continué notre interlocuteur, que les manœuvres de l'administration ont commencé dans le but de bloquer la participation de notre syndicat. C'est la situation à laquelle nous avons abouti maintenant, une situation que la question du fonds des œuvres sociales, dont le compte demeure encore bloqué faute d'agrément de la commission de gestion, peut rendre explosive ». En effet, ce dossier constitue la question de l'heure qui taraude les travailleurs municipaux et se trouve à l'origine du climat délétère qui prévaut au sein du collectif. Rencontrés, hier, devant l'hôtel de ville, de nombreux travailleurs ont effectivement exprimé leur colère de ne pouvoir bénéficier des prestations délivrées par le fonds des œuvres sociales « alors que nous n'arrivons pas à supporter les dépenses du mois de ramadhan et que, dans la situation actuelle, nous n'allons rien obtenir aussi en prévision de l'Aid-El-Fitr. Pourquoi l'argent du fonds social, notre argent, demeure-t-il bloqué ? ». Interrogé, hier, le secrétaire général de la section syndicale du Snapap, M. Mansouri, a répondu, que l'opération de validation des cartes qu'il a entamée il y a plus d'un mois, à travers tous les secteurs urbains, sera terminée cette semaine. « Malheureusement, a-t-il déploré, le secrétaire général de l'APC est sorti en congé et a confié le dossier au directeur des Ressources humaines. Aussi, je pense que ce dossier ne pourra pas être finalisé avant l'Aid el fitr. Les choses risquent donc de traîner encore et d'augmenter l'impatience légitime des travailleurs ». Contacté hier, le responsable de la communication de l'APC de Constantine a déclaré qu'il ne possède pas actuellement les éléments de ce dossier pour répondre, d'autant plus que tous les responsables concernés sont en congé. « Mais je pense que la question sera réglée après le mois du ramadhan », a estimé M. Nasser Benlacheheb. |
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